24 morts dans des frappes israéliennes (sources médicales)

24 morts dans des frappes israéliennes (sources médicales)
24 morts dans des frappes israéliennes (sources médicales)

Keystone-SDA

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22 juin 2024 – 19h19

(Keystone-ATS) Des sources médicales palestiniennes ont annoncé 24 morts dans les frappes aériennes israéliennes samedi dans la ville de Gaza. Ceci au lendemain de fusillades meurtrières près d’un bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans le sud du territoire palestinien.

Alors que les combats font rage entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas, au moins 20 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’un raid aérien contre une maison du quartier d’Al-Tuffah, selon les médias. AFP le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Basal. Quatre autres personnes ont été tuées lors d’une frappe dans le camp de réfugiés de Shati, a-t-il indiqué.

Le docteur Mahmoud Aliwa, de l’hôpital Al-Ahli, a confirmé que 24 corps avaient été transférés vers l’établissement.

La veille, des tirs de « gros calibre » avaient provoqué « un afflux massif de victimes vers l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge », près de son bureau, qui « a accueilli 22 morts et 45 blessés », a indiqué le CICR, sans préciser l’origine des tirs.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a condamné samedi les fusillades meurtrières et appelé à l’ouverture d’une “enquête indépendante”.

Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, territoire dirigé par le Hamas, a accusé Israël d’avoir « ciblé les tentes de civils déplacés à Al-Mawasi », faisant état de 25 morts et 50 blessés.

La zone côtière d’Al-Mawasi, près de Rafah, abrite des personnes déplacées chassées par les combats dans le reste du territoire palestinien. Elle avait été déclarée « zone humanitaire » par Israël, en théorie sûre pour les déplacés.

Un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré à l’AFP qu'”une première enquête suggère qu’il n’y a aucune indication qu’une frappe ait été menée” par l’armée à Al-Mawasi.

Samedi, des échanges de tirs ont éclaté tôt dans la matinée entre combattants palestiniens et forces israéliennes dans la ville de Gaza, selon un journaliste de l’AFP. Dans le quartier de Zeitoun, des témoins ont vu des hélicoptères israéliens tirer sur des combattants palestiniens.

«Aucun endroit sûr»

Assise sur un bloc de béton, une Palestinienne pleure samedi devant le corps d’un proche enveloppé dans une bâche blanche, tué dans ces tirs.

Des hommes transportent le corps d’une autre victime sur une civière, avec en arrière-plan des murs noircis par les flammes. De la fumée s’échappe encore des cendres dans un lopin de terre réduit à un champ de débris calcinés.

“Récemment, des avions de combat de l’armée ont frappé deux sites d’infrastructures militaires du Hamas dans la région de la ville de Gaza”, a déclaré samedi l’armée dans un communiqué.

Selon des témoins, au moins quatre immeubles d’habitation et maisons voisines ont été détruits lors des frappes aériennes, faisant plusieurs victimes. Ces frappes ont eu lieu dans le camp de Chati et dans le quartier de Daraj Tufah, dans la ville de Gaza.

Catastrophe humanitaire

La population de Gaza, privée de tout, survit dans des conditions extrêmement difficiles, entourée de frontières hermétiquement fermées. L’aide internationale, indispensable pour répondre aux immenses besoins de la population, peine à arriver, déplore l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une pause quotidienne annoncée récemment par Israël sur une route du sud, présentée comme un moyen de faciliter l’entrée de l’aide via le passage israélien de Kerem Shalom vers Gaza, n’a eu « aucun impact », selon l’OMS. L’afflux d’aide « a été minime ».

Dans ce petit territoire où s’entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens, “plus d’un million de personnes sont constamment en mouvement” dans l’espoir de trouver un endroit sûr alors qu'”aucun endroit n’est sûr”, a déclaré le Dr Thanos Gargavanis, chef des urgences à l’OMS. .

“Nous ne voyons aucune aide (…) Tout ce que nous mangeons vient de notre propre argent et cela coûte très cher”, regrette Om Mohammad Zamlat, 66 ans, déplacé à Khan Younes (sud). « Nous espérons que cette guerre prendra fin et que nous rentrerons chez nous. »

Violences transfrontalières

Alors que les négociations pour un cessez-le-feu sont au point mort, la guerre a provoqué une explosion de violences à la frontière israélo-libanaise, où les affrontements sont quasi quotidiens. Les échanges de tirs entre l’armée et le Hezbollah, mouvement soutenu par l’Iran, se sont intensifiés récemment.

Dans une allocution télévisée, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a prévenu mercredi qu’« aucun endroit » en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement, après que l’armée israélienne a annoncé la validation de « plans opérationnels pour une offensive au Liban ».

Vendredi, le mouvement chiite a affirmé avoir mené des attaques contre des cibles militaires frontalières. Au Liban, les médias ont fait état de frappes et de bombardements israéliens contre plusieurs localités du sud du pays.

Le Liban ne doit pas devenir « un autre Gaza », a plaidé le patron de l’ONU, Antonio Guterres, soulignant les craintes d’une conflagration régionale.

 
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