les autorités renomment des centaines de noms de villages ouïghours

les autorités renomment des centaines de noms de villages ouïghours
les autorités renomment des centaines de noms de villages ouïghours

Un rapport de Human Rights Watch révèle que les références à la religion, à la culture et à l’histoire de ces minorités ont été remplacées par des noms reflétant l’idéologie du Parti communiste au pouvoir.

Les noms d’environ 630 villages ayant une signification religieuse, historique ou culturelle pour les Ouïghours ont été modifiés par les autorités chinoises dans la région du Xinjiang, selon un rapport publié mardi par Human Rights Watch réalisé Uyghur Hjelp. Les nouveaux noms « refléter la propagande » du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, a déclaré Maya Wang, directrice adjointe de la division Asie de Human Rights Watch.

Modifications

Après avoir extrait les noms de 23 291 villages du Xinjiang répertoriés sur le site Internet du Bureau national des statistiques de Chine entre 2009 et 2023, la recherche a identifié la modification de 3 652 noms. Même si la plupart des changements semblent sans conséquence, environ un cinquième reflètent l’idéologie du Parti communiste chinois. Elles ont principalement eu lieu entre 2017 et 2019, à un moment fort de la répression contre cette minorité musulmane. L’objectif est « éradiquer complètement la culture et le peuple ouïghours »déclaré à Gardien Rayhan Asat, avocat ouïghour spécialisé dans les droits humains.

Des termes comme “Gros morceau”un type d’édifice religieux soufi, “là”ce qui signifie « palais »ou «mazar»résultant en “sanctuaire”ont été supprimés et remplacés par des mots tels que “bonheur”, “unité” et “harmonie”. Ces termes apparaissent souvent dans les documents politiques du Parti communiste.

Persécution

Le Xinjiang est une vaste région du nord-ouest de la Chine qui abrite environ 11 millions d’Ouïghours, un groupe ethnique musulman turc. Les dirigeants chinois, désireux d’éliminer toute forme de protestation qui remettrait en cause la souveraineté de l’État chinois, surveillent la région de très près.

Le gouvernement lance sa campagne sécuritaire « Frapper fort contre le terrorisme violent » en mai 2014, renforçant ainsi son contrôle sur le Xinjiang. Depuis 2017, le gouvernement a mené une attaque généralisée comprenant des détentions massives, des actes de torture, une surveillance massive, des séparations familiales, du travail forcé et même un endoctrinement politique. La même année, le gouvernement chinois interdit « la propagation de la ferveur religieuse avec… des noms anormaux ».

Abus du gouvernement chinois au Xinjiang « peut constituer […] crimes contre l’humanitéindiquait en 2022 le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).

 
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