Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dimanche par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d’un an de guerre entre le Hamas et Israël, dont l’armée affirme viser des « cibles terroristes » dans le nord du territoire. Palestinien.
Publié à 8h55
Mis à jour à 11h09
Déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, la guerre s’est étendue au Liban, où l’armée israélienne mène d’intenses bombardements contre des bastions du mouvement pro-iranien Hezbollah, qui a ouvert un front contre l’Iran. Israël en soutien au Hamas à partir du 8 octobre 2023.
Le chef des médias du Hezbollah, Mohammad Afif, qui tenait des conférences de presse ces dernières semaines, a été tué dimanche lors d’un raid ciblé à Beyrouth alors qu’il se trouvait dans les bureaux d’un grand parti syrien dans un immeuble du quartier de Ras al-Nabaa, a indiqué une Source sécuritaire. dit.
Contactée, l’armée israélienne n’a pas immédiatement commenté cette information. Israël a décimé les dirigeants du Hezbollah ces derniers mois en tuant son chef Hassan Nasrallah lors d’une frappe dans la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre, ainsi que plusieurs dirigeants militaires et politiques.
Blessé sous les décombres
Dans la bande de Gaza assiégée et dévastée, au moins 56 personnes ont été tuées lors de raids israéliens, selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
La frappe la plus meurtrière a eu lieu en pleine nuit à Beit Lahia (Nord), sur un immeuble de cinq étages.
Au moins 30 corps, dont des femmes et des enfants, ont été extraits des décombres et des dizaines de personnes sont toujours portées disparues, a déclaré Bassal à l’AFP.
« Les chances de sauver davantage de blessés [coincés sous les décombres] diminuent en raison des tirs continus et des bombardements d’artillerie », a déclaré le porte-parole.
Selon des images de l’AFP, le bâtiment a été transformé en un amas de ruines. Les corps enveloppés dans des couvertures ont été évacués sur une charrette tirée par un âne.
L’armée israélienne a lancé le 6 octobre une opération terrestre majeure dans le nord de Gaza pour, selon elle, empêcher les combattants du Hamas de reconstituer leurs forces.
“Les activités terroristes se poursuivent dans la région de Beit Lahia”, a indiqué l’armée dans un communiqué à l’AFP, ajoutant que “plusieurs frappes” avaient été menées dans la nuit “contre des cibles terroristes”.
Rapport « biaisé »
Vingt-six autres personnes, dont des femmes et des enfants, sont mortes dans les bombardements dans le sud, à Rafah et Khan Younes, et dans le centre, à Nousseirat et Al-Bureij, a ajouté Bassal.
“Une attaque de drone israélien” à Khan Younès “a visé un groupe de personnes non armées qui assuraient la sécurité d’une livraison d’aide, tuant six personnes”, a indiqué la Défense civile.
Jihad Eid, qui a perdu un neveu lors du raid contre une maison à Al-Bureij, décrit une situation « horrible ». «C’étaient des enfants innocents. »
Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque d’une ampleur sans précédent dans le sud d’Israël, qui a fait 1.206 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, dont otages tués ou morts en captivité.
Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée.
En réponse, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements aériens destructeurs suivie d’une offensive terrestre à Gaza qui a fait 43 846 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a dénoncé comme « partial » et « anti-israélien » un récent rapport d’un comité spécial de l’ONU selon lequel les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza « correspondent aux caractéristiques d’un génocide ».
Deux soldats libanais tués
Parallèlement à son offensive à Gaza, Israël combat le Hezbollah au Liban. Après un an de violences transfrontalières, l’armée israélienne a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements aériens contre le mouvement islamiste et une offensive terrestre dans le sud du pays le 30 septembre.
Israël veut éloigner le mouvement libanais des régions frontalières du sud du Liban et mettre fin à ses tirs de roquettes qui ont déplacé quelque 60 000 habitants du nord d’Israël.
Dimanche, l’armée israélienne a de nouveau bombardé la banlieue sud de Beyrouth située à proximité de l’aéroport international, après avoir appelé les habitants à évacuer les zones proches, selon elle, des « installations du Hezbollah ».
Elle a également mené des raids aériens dans le sud du Liban, selon l’armée libanaise, qui a indiqué que deux de ses soldats ont été tués par une frappe qui visait « directement » leur position dans le village d’al-Mari.
Le Hezbollah a de son côté tiré une vingtaine de projectiles en direction de la Galilée occidentale et de la baie de Haïfa, au nord d’Israël, a indiqué l’armée. Certains ont été interceptés.
Plus de 3 452 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023, selon le ministère de la Santé, soit la majorité depuis le 23 septembre.