A Tours, la manifestation du petit groupe identitaire Des Tours et des Lys, perturbée par des militants LGBT

A Tours, la manifestation du petit groupe identitaire Des Tours et des Lys, perturbée par des militants LGBT
A Tours, la manifestation du petit groupe identitaire Des Tours et des Lys, perturbée par des militants LGBT

Ils étaient trente Samedi 15 juin, des militants du groupe d’extrême droite Des Tours et Des Lys ainsi que des sympathisants, se rassembler place Jean Jaurés, à Tours, pour une «rassemblement pour la famille« . Le but de la manifestation était de dénoncer, sur la voie publique, ce que ces militants présentent comme «les théories académiques qui promeuvent une contre-société et cherchent à démolir un modèle qui existe depuis des millénaires avec un homme biologique et une femme biologique« . Ils font ainsi référence aux théories du genre ainsi qu’au processus de transition.

La réunion préfectorale a duré une heure, de 14 heures à 15 heures et s’est terminée une demi-heure avant la marche des fiertés prévue le même jour à Tours.

Drapeaux LGBT déployés en réponse au rassemblement

UN une coïncidence qui n’en est pas une, le porte-parole du groupe identitaire assumant de se baser sur la date de la Marche des fiertés pour dénoncer une date qui sert en fait de « parterre de fleurs » pour promouvoir un « projet de contre-société ». Si le premier quart d’heure de cette manifestation n’a pas suscité beaucoup d’émotion chez les passants, très vite, de l’autre côté des voies de tramway qui traversent la place, plusieurs personnes ont hué le discours et a crié « No passaran » avant de démarrer avec plus de dix personnes » à bas les fascistes, nous ne voulons pas des fascistes

Parmi eux, Maël et Sacha, 17 ans, se dirigeaient vers l’esplanade du Château de Tours pour rejoindre le cortège de la Marche des Fiertés, lorsqu’ils ont décidé de s’arrêter etétendre les drapeaux LGBTQIA+ contre les militants d’extrême droite. “Nous avons hissé ce drapeau comme un affront à leur homophobie», clame Maël, qui se dit indigné de voir une telle manifestation autorisée par la préfecture. Sacha a préféré, selon ses propres mots, « calomnier ces gens-là ». Quand on voit combien il y en a et combien de personnes il y a à la fierté chaque année [Marche des fiertés NDLR], ils ne me font pas peur. Mais il faut quand même marcher, parce que ça existe encore en 2024 et ce n’est pas normal. Cela me révolte

A droite, un groupe de passants a brandi le drapeau de la communauté LGBTQIA+ devant des militants du groupe Des Tours et Des Lys. © Radio-France
Anna Bonnemasou-Carrère
 
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