Après l’annulation du concert de Bilal Hassani en 2023, jusqu’à six mois de prison requis pour incitation à la haine

Après l’annulation du concert de Bilal Hassani en 2023, jusqu’à six mois de prison requis pour incitation à la haine
Après l’annulation du concert de Bilal Hassani en 2023, jusqu’à six mois de prison requis pour incitation à la haine

Un concert du chanteur Bilal Hassani prévu dans une ancienne église de Metz en 2023 a déclenché une vague de haine, notamment sur les réseaux sociaux, poussant le chanteur à annuler son concert. Cinq hommes ont été jugés mercredi à Paris pour incitation à la haine et injures

Jusqu’à six mois de prison et des amendes ont été demandées à leur encontre. Deux des prévenus, jugés pour provocation publique aggravée, le procureur a requis quatre et six mois de prison. Deux autres prévenus sont poursuivis pour injure publique fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. A leur encontre, le parquet a requis des amendes de 1.500 euros. Un autre prévenu, qui comparaissait pour provocation publique et directe sans effet en vue de commettre des atteintes à la vie ou à l’intégrité d’une personne en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre, le procureur de la République a requis trois mois de prison avec sursis assortis d’un stage de citoyenneté. Seuls deux des cinq accusés étaient présents à l’audience.

Pour rappel, sur Encore un autre avait traité l’artiste de « transsexuelle marocaine » et avait déclaré l’imaginer « en train de se défoncer ». Dans une vidéo publiée sur YouTube, un autre prévenu a appelé à un « comportement violent », selon le parquet. Opposé à ce concert, le collectif Lorraine Catholique a crié à la « profanation », en pleine Semaine Sainte, dans un message sur son blog. Soutenu par Civitas, il a appelé à une prière de réparation avant le concert, devant la vieille église.

Face à ces menaces, Live Nation, producteur de la tournée de Bilal Hassani, a décidé d’annuler le spectacle prévu le 5 avril 2023. Le 28 avril, le chanteur a porté plainte auprès du procureur de Metz. Six associations se sont constituées parties civiles, dont Stop Homophobie et Mousse ainsi que l’Établissement public de coopération culturelle Metz en Scènes, dont dépend l’ancienne église, aujourd’hui salle de spectacle.

La décision est attendue le 15 janvier.

 
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