libéré par le tribunal après une possible attaque à la hache, il aurait battu à mort sa propre grand-mère

libéré par le tribunal après une possible attaque à la hache, il aurait battu à mort sa propre grand-mère
libéré par le tribunal après une possible attaque à la hache, il aurait battu à mort sa propre grand-mère

Un jeune homme de 18 ans du Nord-du-Québec est soupçonné d’avoir battu à mort sa propre grand-mère à peine un mois après avoir été libéré malgré des accusations d’agression sexuelle et d’attaque à la hache.

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«Cela aurait pu être évité si nous avions gardé ce type en détention», affirme au téléphone Patrice Abel, chef des enquêtes au Service de police du Nunavik.

« Il y a malheureusement trop de cas où il y a une escalade de la violence, et puis nous reportons [les accusés] dehors», déplore-t-il.

La mort de Minnie Ivilla, 63 ans, pousse le policier à dénoncer les failles de la justice nordique.

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Patrice Abel, du Service de police du Nunavik, alors qu’il participait à un reportage à l’émission «JE».

Capture d’écran I

En effet, Alex Amittuq, le petit-fils de la victime, venait d’être libéré lorsqu’il l’aurait brutalement battue le 23 octobre.

Un conflit avait dégénéré dans la résidence de la dame à Puvirnituq, un village de plus de 2 000 âmes.

Fortement ivre, il l’aurait agressée avec une botte à bout d’acier, a-t-on appris. Elle est décédée des suites de ses blessures vendredi dernier après être tombée dans le coma.

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Alex Amittuq aurait brutalement battu sa propre grand-mère, Minnie Ivilla, dans cette résidence de Puvirnituq, un village de plus de 2 000 âmes dans le Nord-du-Québec, en octobre dernier. La femme de 63 ans a récemment succombé à ses blessures.

Photo fournie par la police du Nunavik

Violence croissante

Pourtant, le jeune homme faisait déjà face à de lourdes accusations.

Il est soupçonné d’agression sexuelle, de voies de fait et de menaces contre une victime de 17 ans le 23 juillet, a noté La Revue.

Sept jours plus tard, Amittuq aurait beaucoup bu avec son frère jusqu’à ce qu’une dispute éclate.

Furieux, l’accusé aurait frappé l’homme alors âgé de 28 ans à la tête avec une hache et l’aurait laissé dans une mare de sang. D’autres objets sanglants ont été saisis sur place par la police.

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La police a découvert une scène sanglante après l’altercation.

Photo fournie par la police du Nunavik

Selon le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Amittuq a néanmoins été libéré une première fois vers la mi-août.

Alex Amittuq a été arrêté dans les semaines suivantes pour non-respect des conditions, ajoute le DPCP.

À la suite d’une enquête sur sa libération, l’accusé a été libéré le 19 septembre.

Dans tous les cas, « la position du procureur général était que M. Amittuq représentait un danger pour la société. Nous nous sommes opposés à sa libération», a assuré le Journal M.e Laurence Robert-Lavigne, de la Couronne.

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Localisation de l’attaque présumée à la hache.

Photo fournie par la police du Nunavik

L’agression présumée contre sa grand-mère survenue le mois suivant a conduit à des accusations de voies de fait graves. L’affaire étant désormais considérée comme un meurtre, la Sûreté du Québec a repris l’enquête.

ça déborde

Aux yeux du policier Patrice Abel, cette affaire met encore plus en lumière les fléaux qui gangrènent la population du Nord-du-Québec : l’alcool, la drogue et la violence.

« À un moment donné, les crimes violents dans le nord [de la province] sont devenus plus courants que dans le sud, car nous en avons beaucoup », dit-il.

Les autorités locales doivent également jongler avec des problèmes logistiques tels que des cellules surpeuplées, ce qui conduit à transférer les suspects par avion vers le territoire.

«C’est tout le système judiciaire qui devrait être remodelé, repensé au Nunavik», souligne Patrice Abel.

  • Le décès de Minnie Ivilla porte à 24 le nombre de femmes victimes de meurtre cette année au Québec.

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