En Valais, les Verts vacillent tandis que l’UDC consolide son ancrage local

Publié le 11 novembre 2024 à 17h21 / Modifié le 11 novembre 2024 à 17h57

Au lendemain des élections cantonales valaisannes, les écologistes sortaient sidérés, tandis que l’UDC triomphait.
L’essoufflement des Verts s’est déjà fait sentir lors des élections fédérales de 2023.
La priorité pour le groupe est désormais de retrouver son ADN et une « certaine authenticité ».

La ville de Martigny incarne la réalité des élections municipales valaisannes. En n’atteignant pas le quorum – fixé à 8 % – les Verts perdent leurs 8 sièges législatifs dans la cité octodurienne, tandis qu’à l’inverse, l’UDC fait sa rentrée, empochant… 8 sièges. Cette réalité du détour du Rhône se reflète dans tout le canton. Au lendemain de ces élections locales, les écologistes sont sidérés alors que l’UDC triomphe. Deux trajectoires opposées qui s’inscrivent dans une tendance de fond.

Le Valais a toujours été un canton largement réfractaire aux idées écologistes. Que ce soit face au loup ou à Lex Weber par exemple. Et cela s’est concrétisé dans les urnes. Au moment où la vague verte déferlait sur la Suisse, en 2019, les Verts valaisans obtenaient pour la première fois un siège au Conseil national, six ans seulement après leur entrée au Parlement cantonal. « Les Verts sont arrivés très vite, très haut. Mais contrairement à l’UDC, ils n’ont pas réussi la phase de stabilisation et connaissent un contrecoup puisque la thématique écologique a diminué en intensité», analyse Kevin Pellouchoud, vice-président de l’UDC du Valais romand.