La crédibilité de Pablo Rodriguez en matière de saine gestion des finances publiques est remise en question en raison de son passé de ministre de Justin Trudeau.
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La course à la direction du Parti libéral du Québec n’a pas officiellement débuté mais le favori fait déjà l’objet d’attaques sur l’héritage qu’il porte du parti fédéral. Surtout dans le contexte où les libéraux québécois reviennent au principe de « rigueur budgétaire » et promettent un déficit zéro s’ils reviennent au pouvoir en 2026.
“Il faisait partie d’un gouvernement où nous dépensions comme des marins en fuite !” a lancé vendredi son adversaire, le député Frédéric Beauchemin, à l’ouverture d’un congrès libéral réunissant quelque 950 députés ce week-end à Lévis.
Selon lui, l’ancien ministre libéral fédéral porte forcément « la feuille de route » d’un parti « qui a énormément dépensé ».
CAPTURE D’ÉCRAN / ACTUALITÉ TVA / AGENCE QMI
« Pour la bonne gestion des finances publiques, je pense qu’il est important de démontrer sa capacité à prendre de bonnes décisions justement pour faire en sorte qu’on ne mette pas en péril l’avenir des jeunes, je ne suis pas sûr que ce soit ce que le gouvernement central a démontré», a insisté le banquier, en mêlée de presse.
Sans citer le nom de Pablo Rodriguez, l’aspirant leader Charles Milliard a également critiqué la façon dont Justin Trudeau et ses troupes gèrent les fonds publics. « L’important est d’avoir un plan de retour à l’équilibre budgétaire, mais je dois dire que dans le gouvernement libéral fédéral, nous attendons toujours un plan de retour à l’équilibre budgétaire », a-t-il déclaré. -il a glissé.
Attention au filet social
Appelé à ouvrir son jeu sur le retour à l’équilibre budgétaire au Québec, Pablo Rodriguez s’est montré attentif à ne pas toucher au filet social.
« La saine gestion des finances publiques est dans l’ADN du PLQ et j’en fais partie. Il existe désormais différentes manières de procéder. On peut redresser les finances publiques en deux ans, cinq ans, dix ans, mais si on décide de le faire très vite, mais en même temps il y a des seniors qui n’ont pas accès au système de santé […] Notre société vient-elle de s’enrichir ? Je ne pense pas”, a-t-il déclaré aux journalistes.
Dans la course, il bénéficie cependant du soutien de l’ancien ministre Martin Coiteux, l’un des architectes de l’austérité libérale sous le gouvernement de Philippe Couillard.
Tous les candidats déclarés à la direction du PLQ sont présents au congrès.