Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche galvanise le CAC 40

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche galvanise le CAC 40
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche galvanise le CAC 40

(BFM Bourse) – La Bourse de Paris est en nette hausse ce mercredi à la mi-journée, alors qu’une victoire du candidat républicain à l’élection présidentielle américaine est désormais officielle. Le CAC 40 rebondit au-dessus de 7 500 points.

L’indécision n’a été que de courte durée. La Bourse de Paris, comme toutes les bourses mondiales, prend acte du retour confirmé de Donald Trump à la tête de la première économie mondiale.

Selon un décompte publié par CNN, Donald Trump compte actuellement 276 grands électeurs contre 219 pour Kamala Harris, soit bien au-dessus des 270 grands électeurs nécessaires à une victoire.

A la mi-journée, le CAC 40 montait de 1,30% à 7.501,95 points, gagnant même plus de 2% au plus fort de la séance.

Un « vendre l’actualité » à venir ?

“Jusqu’à présent, les marchés suivent le même scénario de 2016, lorsque Trump a gagné, les actions se redressent tandis que les bons du Trésor américain à long terme sont vendus en prévision d’une expansion budgétaire”, déclare Gordon Shannon, gestionnaire de portefeuille chez TwentyFour Asset Management/Vontobel. .

En effet, le programme de Donald Trump est jugé inflationniste, ce qui provoque une hausse des rendements obligataires. Le taux sur les bons du Trésor américain à 10 ans grimpe de 15,4 points de base (soit 0,154 point de pourcentage), à ​​4,444% contre 4,287% la veille. Or, la hausse des taux américains est favorable au dollar, ce qui explique la chute de l’euro, la monnaie de la zone euro s’effondrant de 1,7% à 1,0749 dollar face au billet vert ce mercredi.

Cependant, le marché craint que l’élection de Trump n’entraîne également une résurgence de tensions commerciales importantes, le candidat républicain envisageant d’augmenter les droits de douane.

« Nous pensons que l’attention se portera désormais sur les conséquences inflationnistes des droits de douane et de la réduction de l’immigration. La Réserve fédérale américaine (Fed) s’est abstenue de tout commentaire jusqu’à présent afin de maintenir une position neutre et de protéger son indépendance, mais sa réaction à ces politiques sera décisive pour l’évolution des prix des actifs”, poursuit le spécialiste.

La Fed rendra également sa décision de politique monétaire ce jeudi soir à l’issue de sa réunion de deux jours. Les investisseurs tablent sur une baisse de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) des taux directeurs.

“Un ‘vendre l’actualité’ n’est pas impossible dans les prochains jours, phénomène assez courant sur les marchés lorsqu’un événement a déjà été travaillé à l’avance par les opérateurs de marché”, tient à prévenir Alexandre Baradez, responsable de l’analyse de marché chez IG . .

Luxe, défense au sommet des hausses

Côté valeurs, plusieurs valeurs progressent à la Bourse de Paris suite à la victoire du candidat Républicain. Le luxe bénéficie de prévisions d’un environnement plus favorable à la consommation, LVMH, Hermès et Kering prenant respectivement 1,6%, 2% et 3,1%. Dans le même ordre d’idées, Essilorluxottica, parfois associé au monde du luxe, gagne 3,2%.

Tous les groupes aéronautiques et de défense progressent, soutenus par l’espoir d’une augmentation des budgets militaires européens. Dassault Aviation et Thales prennent respectivement 2,8% et 1,8%.

Vallourec bondit de 5,5%, l’une des plus fortes hausses du SBF 120, bénéficiant de la politique énergétique de Donald Trump qui devrait se traduire par davantage de forages pétroliers.

Côté publications, les investisseurs ont donné un carton rouge au Crédit Agricole en réaction à des résultats trimestriels décevants. Le titre de la structure cotée de la banque mutualiste perd 5,7% et affiche la plus forte baisse du CAC 40.

Sur les autres marchés, le pétrole recule à nouveau, pénalisé par le raffermissement du dollar car l’or noir s’échange en dollars. Le contrat de janvier sur le Brent de la mer du Nord a perdu 1,5% à 74,43 dollars le baril tandis que le contrat de décembre sur le WTI coté à New York a perdu 1,5% à 70,89 dollars.

Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse

 
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