Yasmina Kattou / Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP
06h13, 05 novembre 2024
C’est le début de « Movember », le mois de sensibilisation au cancer chez les hommes. L’occasion de parler de cette innovation de l’Institut Curie : un test urinaire pour détecter le cancer de la prostate. Chaque année, près de 60 000 nouveaux cas sont découverts. L’analyse urinaire non invasive pourrait permettre d’accélérer le diagnostic qui nécessite actuellement plusieurs étapes.
Le mois de novembre marque le début de « Movember », le mois de sensibilisation au cancer masculin. Aujourd’hui, le dépistage du cancer de la prostate repose sur trois examens : une prise de sang, suivie d’une palpation de la prostate. Les résultats de ces tests peuvent donner lieu à une biopsie. Sauf que parmi les 130 000 ponctions réalisées chaque année, plus de 40 000 ne révèlent finalement pas de cancer. L’analyse d’urine permettrait donc d’éviter les biopsies, qui ne sont pas sans conséquences, estime Antoine Morillon, directeur de recherche à l’Institut Curie.
« Faire aujourd’hui une biopsie de la prostate consiste à enfoncer une quinzaine de petites aiguilles dans la prostate. Alors, on comprend assez facilement, vu son positionnement, que c’est un organe qui peut s’infecter. des saignements et une cicatrisation qui sont difficiles. Ce sont des traitements antibiotiques», explique l’expert.
Dépistage moins cher
Le test d’urine présente l’avantage d’être peu coûteux et non invasif. L’objectif est de rechercher des fragments libérés par la tumeur dans les urines afin de les analyser. Les résultats sont connus en quelques jours seulement, contre plusieurs semaines pour une biopsie. Les patients pourraient bénéficier de ce test dans les années à venir.
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