Le président du 16e conférence mondiale sur la biodiversité (COP16), Susana Muhamad, avait promis que la fin de cette réunion serait “palpitant”. Le ministre colombien de l’Environnement avait en partie raison : la dernière ligne droite des négociations a été marquée par des moments de tension et d’affrontements, mais aussi par des applaudissements et des cris de joie, témoignant d’avancées significatives.
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Surtout, cette fin a été particulièrement brutale : la séance plénière a été brutalement interrompue samedi 2 novembre au matin, après que la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CBD) a constaté que le quorum n’était plus atteint. Certains représentants de quelque 200 pays ont dû quitter Cali au lendemain de la clôture officielle de la conférence. «Je suis le dernier représentant de ma délégation»a lancé le porte-parole du Panama.
Présenté comme le « COP de mise en œuvre »censée garantir que les promesses des États en faveur de la nature se concrétisent sur le terrain, la COP16 se termine sans décision sur deux des enjeux les plus cruciaux des négociations : ni la question de la mobilisation des ressources financières ni celle du cadre mondial d’action. le suivi et l’évaluation des progrès ne peuvent être discutés.
« Si les décisions n’ont pas été adoptées, c’est parce qu’il n’y a toujours pas assez de confiance et de compréhension entre les États., » expliquait Susana Muhamad juste après avoir suspendu d’un coup de marteau la COP. Mais d’un autre côté, il y a eu d’autres décisions très difficiles, sur les zones marines, les ressources génétiques ou les peuples autochtones, et les pays ont réussi à les prendre. » « Cette fin de COP a un goût d’inachevé, a regretté, pour sa part, Moumouni Ouedraogo, le représentant du Burkina Faso. Même si des progrès notables ont été réalisés, nous repartons avec le sentiment de ne pas avoir terminé notre travail. »
“Nous avons un plan”
Deux ans après l’adoption d’engagements sans précédent à la COP15 de Montréal (Canada) pour lutter contre l’effondrement de la vie, comme la protection de 30% des terres et des mers ou la réduction de moitié des risques liés aux pesticides, la COP16 devrait permettre d’accélérer les efforts. . Depuis Cali, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a rappelé à quel point l’effondrement de la biodiversité constitue un problème. « crise existentielle ».
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