Les oppositions appellent le gouvernement à agir pour contrer le fléau de la drogue dans les écoles, qui a pris une nouvelle dimension avec l’apparition de drogues de plus en plus puissantes et facilement accessibles.
« C’est extrêmement inquiétant, vraiment, de voir ça, là, dans le réseau scolaire. Qu’il y ait autant de drogues dures dans les écoles, c’est choquant», a déclaré Ruba Ghazal, responsable du dossier éducation à Québec solidaire, en point de presse jeudi matin.
« Le gouvernement et M. Drainville doivent absolument se pencher sur cette question et ensuite travailler avec les gens de la communauté pour trouver des solutions. Absolument. »
Le député de Mercier a réagi à l’enquête sur Devoir montrant qu’une grande quantité de drogue a été saisie dans les lycées par la police au cours des 5 dernières années, dont près de 28 kilos de cannabis, mais aussi plus de 1 300 comprimés de méthamphétamine et des médicaments sur ordonnance, de la cocaïne, et aussi — en plus petites quantités — du crack , le crystal meth et même les opioïdes.
L’enquête a également révélé que 2.900 incidents liés à la drogue ont été enregistrés dans certaines écoles secondaires publiques, mais que la moitié des centres de services scolaires ne disposaient d’aucun registre à cet effet. Il est donc impossible d’avoir un portrait global de ce qui se passe en matière de consommation de drogues dans les écoles québécoises.
«Il y a sûrement quelque chose à faire», dit M.moi Ghazal. Je ne pense pas qu’il faille recourir à la répression et ensuite simplement faire appel à la police, car cela reviendra. Cela peut faire partie des solutions, mais le gouvernement doit aussi procéder à une analyse des [ce] ce qui se passe dans notre réseau scolaire, ils devraient en être informés, puis agir pour y mettre fin. »
Des ressources appropriées dans les écoles
Au Parti libéral, le chef par intérim et député de Lafontaine, Marc Tanguay, a également indiqué que ces révélations le « bouleversaient ».[aient] », soulignant l’importance d’avoir des ressources appropriées en toxicomanie dans les écoles.
“Le gouvernement devrait s’assurer de manière significative que les ressources sont effectivement présentes dans les écoles, [qu’elles] sont connues et accessibles, a-t-il déclaré lors d’un point presse. Un jeune qui a un problème de drogue ou de consommation doit pouvoir bénéficier de ressources au sein de l’école accessibles et connues. »
Il estime également que nous devrions « redonner du souffle » avec des campagnes de sensibilisation. “Aussi, à la Source, à la base, il faut attaquer avec des enquêtes policières”, a-t-il ajouté.
Crime organisé
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, réclame également plus de ressources policières pour pallier à un problème qu’il associe à la présence du crime organisé dans les écoles.
« Le crime organisé est beaucoup plus agressif en termes d’infiltration dans les écoles et de recrutement. Cela se traduit notamment par un changement en termes de médicaments et de risques», a réagi le chef du Parti québécois. Il a expliqué avoir reçu dans son cabinet des parents qui avaient perdu leur enfant « parce qu’il avait reçu un message, on lui avait proposé un médicament, et puis il venait de mourir », a-t-il expliqué.
«Il va falloir une escouade ou une approche beaucoup plus forte face à cette influence des gangs de rue dans le réseau scolaire, qui n’est absolument pas adapté pour se défendre contre cette infiltration», a-t-il dit. a conclu M. St-Pierre Plamondon.
Avec Isabelle Porter