La Congrégation du Grand Saint-Bernard recense cinq cas d’abus sexuels commis en son sein

La Congrégation du Grand Saint-Bernard recense cinq cas d’abus sexuels commis en son sein
La Congrégation du Grand Saint-Bernard recense cinq cas d’abus sexuels commis en son sein

Cinq cas d’abus sexuels ont été recensés au sein de la congrégation du Grand-Saint-Bernard entre 1955 et 1983. L’institution religieuse valaisanne s’appuie sur l’examen de ses archives secrètes pour parvenir à cette conclusion.

Outre deux cas déjà connus d’abus sexuels sur mineurs, les archives “ont révélé trois autres cas”, a indiqué lundi la congrégation du Grand-Saint-Bernard. Il est possible que des victimes inconnues souffrent, ajoute-t-elle.

Le prévôt Jean-Pierre Voutaz les invite « à parler » à l’un des organismes d’aide ou d’écoute. Et se tient « lui-même à leur disposition », précise-t-on de même Source.

Un prêtre condamné en 1971

Dans le détail, un homme religieux, non identifiable, a abusé d’un enfant de dix ans en 1955-1956. L’affaire a été annoncée en 2023. « Entendue par l’actuel prévôt, la victime a témoigné que ‘ces entretiens lui ont permis de retrouver une certaine paix’ », précise la congrégation. L’agresseur pourrait être un candidat chanoine licencié en 1956, « mais les documents sont trop incomplets pour en être sûrs », ajoute-t-elle.

Un autre chanoine aurait abusé d’un jeune homme en 1983 en Valais, selon les documents. Le coupable s’est annoncé à la police la même année. Selon les dossiers, cette affaire a bénéficié d’un non-lieu à la demande des parents de la victime. Ce chanoine est mort accidentellement, toujours la même année.

Un chanoine, curé d’une paroisse du Valais central, a été reconnu coupable en 1971 par la justice pénale valaisanne d’attentat à la pudeur sur au moins dix enfants. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis. Ce chanoine est décédé en 1996. « En 2024, une des victimes s’est manifestée ; la congrégation a immédiatement constitué une commission d’écoute », note cette dernière.

Deux cas déjà connus

Deux cas d’abus sexuels sur mineurs commis par deux chanoines du Grand Saint-Bernard étaient déjà connus. L’une a eu lieu au début des années 1980 au collège Champittet de Pully (VD) sur un enfant de 12 ans. Le procureur du canton de Vaud avait classé le dossier pour prescription. Le jugement ecclésiastique du chanoine a été rendu le 16 décembre 2022, lui interdisant de célébrer les sacrements en public pendant 10 ans.

Dans cette affaire, la congrégation – à laquelle les abus ont été signalés en 2021 – a dénoncé un chanoine en 2022 pour attouchements sexuels. Dans la foulée, une enquête a été ouverte pour établir si d’autres abus avaient eu lieu au sein du collège.

Désir de faire la lumière sur le passé

« Avec les réserves d’usage, la conclusion du rapport est formelle : il n’y a pas eu d’autres atteintes à l’intégrité des étudiants que l’affaire a révélées en 2021 », détaillait la congrégation en avril 2024. Elle avait alors assuré vouloir continuer à se déverser. “lumière sur son passé”, ouvrant la voie à l’annonce de ce lundi.

L’autre cas déjà révélé dans la presse concerne une maltraitance annoncée en 2022 et commise vers 1976-1977 en Valais par un chanoine sur une jeune fille. Le ministère public du canton du Valais a classé le dossier en prescription. Des mesures canoniques ont été prises dès 2022 par la congrégation à l’égard du chanoine, lui interdisant d’exercer son ministère, note encore cette dernière.

ats/ami

 
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