Volkswagen prévoit au moins trois fermetures d’usines en Allemagne

Volkswagen prévoit au moins trois fermetures d’usines en Allemagne
Volkswagen prévoit au moins trois fermetures d’usines en Allemagne

“Des dizaines de milliers” de suppressions d’emplois sont prévues outre-Rhin, selon les déclarations du comité d’entreprise du groupe automobile.

Le premier groupe automobile européen Volkswagen souhaite fermer au moins trois usines et supprimer des dizaines de milliers d’emplois en Allemagne, a annoncé lundi le comité d’entreprise du constructeur, qui parle d’un plan social. “historique” visant à faire “saigner” les sites du fabricant. Le plan prévoit également la réduction de tous les salaires de 10% et leur gel en 2025 et 2026, a-t-il indiqué dans un communiqué, parlant également de transferts à l’étranger de nombreuses activités et départements du groupe actuellement basés en Allemagne.

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«Le conseil d’administration souhaite fermer au moins trois usines VW en Allemagne. Il prévoit également de réduire la taille de toutes les usines restantes dans le pays.a déclaré dans un communiqué la présidente du comité d’entreprise du groupe, Daniela Cavallo, révélant les informations qui lui ont été transmises par la direction. Ce dernier n’a pas réagi immédiatement, appelant seulement, par l’intermédiaire d’un porte-parole, les partenaires sociaux à discuter “confidentiel” et “un interne”.

Selon un article du quotidien économique Handelsblatt, le groupe entend économiser au total 4 milliards d’euros. “La prochaine réunion pour les discussions salariales est fixée à mercredi et c’est un fait que Volkswagen se trouve à un moment charnière de son histoire, la situation est grave et la responsabilité des partenaires sociaux est énorme”il a ajouté.

Mise en garde de Scholz

A Berlin, le chancelier Olaf Scholz, par l’intermédiaire d’un de ses porte-parole, a mis en garde contre une vague de licenciements. Le gouvernement veut attendre que la direction de VW se décide, mais «la position de la chancelière est claire, à savoir que les salariés ne doivent pas subir l’impact d’éventuelles mauvaises décisions prises par la direction (de Volkswagen) dans le passé et que la priorité doit désormais être de préserver les emplois»dit Wolfgang Büchner.

Les projets de Volkswagen interviennent alors que l’économie allemande est en proie à une récession et à une hausse du chômage, contribuant à la forte impopularité du gouvernement. Le président du comité d’entreprise du fabricant a protesté contre le « ferme intention » la Volkswagen « saigner à blanc les sites industriels » du groupe dans le pays et provoquer un « chômage de masse » au sein de la marque VW, qui emploie 120 000 personnes en Allemagne.

Le plan prévoit également, selon elle, une réduction de 10 % de tous les salaires et leur gel en 2025 et 2026, ce qu’a également affirmé lundi le quotidien Handelsblatt. Le communiqué parle également de transferts à l’étranger de nombreuses activités et départements du groupe actuellement basés en Allemagne. La direction du géant automobile a provoqué une onde de choc début septembre en annonçant son projet de restructuration en Allemagne, abrogeant par la suite l’accord de garantie de l’emploi en vigueur depuis trente ans pour les salariés allemands.

Conflit en vue

Pour la première fois en 87 ans d’histoire du groupe, la direction avait menacé de fermer les sites de production en Allemagne même. Le comité d’entreprise, qui représente les salariés et dispose d’un pouvoir de codirection sur la stratégie de l’entreprise, s’est engagé à lutter contre ces projets. Les pouvoirs publics allemands, via le Land de Basse-Saxe, où se trouve le siège de VW, sont également actionnaires et ont leur mot à dire. Les représentants du personnel organisent lundi des réunions d’information dans toutes les usines VW en Allemagne pour informer les salariés des mesures prises par la direction, après deux mois d’incertitude.

La marque souffre de la baisse de la demande dans plusieurs régions du monde, notamment en Chine, son principal marché, ainsi que du déclin des véhicules électriques, dont les ventes reculent depuis des mois. VW entamera mercredi le deuxième cycle de négociations sur une nouvelle convention collective «maison» avec le syndicat industriel IG Metall. Le syndicat réclame une augmentation salariale de 7% et une meilleure rémunération des apprentis, des revendications qui restent loin des vues de la direction. Des grèves sont possibles chez le plus grand employeur industriel d’Allemagne après la période de dialogue social obligatoire, à partir de décembre.

 
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