A Hénin-Beaumont, Jordan Bardella contre-attaque au lendemain de son débat avec Gabriel Attal

A Hénin-Beaumont, Jordan Bardella contre-attaque au lendemain de son débat avec Gabriel Attal
A Hénin-Beaumont, Jordan Bardella contre-attaque au lendemain de son débat avec Gabriel Attal
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Marine Le Pen et Jordan Bardella, lors du meeting de campagne de ce dernier à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 24 mai 2024. FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Jordan Bardella est venu à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), et ce n’était pas, comme il l’avait promis au maire lépéniste de la commune il y a deux ans, de “rouler en char Leclerc sur sa mairie de merde”. Les choses ne vont pas mieux entre Steeve Briois, proche de Marine Le Pen et conseiller de la vitrine municipale de l’extrême droite, et le président du Rassemblement national (RN), tête de liste de son parti aux élections européennes du 9 juin.

Mais la campagne de Jordan Bardella ne pouvait ignorer ce qu’il appelle « l’un des bastions de la résistance française ». Il a eu des mots doux pour le maire, qui, de son côté, l’a accueilli ainsi : « Nous arriverons au pouvoir, et ce sera sur une ligne sociale et populaire, rassemblant des gens de droite et de gauche, car c’est la ligne que défend Marine Le Pen. » Bien.

L’ambiance est meilleure dans les deux salles de l’espace François-Mitterrand à Hénin-Beaumont – la première, d’une capacité de 2 500 personnes, n’était pas suffisante pour accueillir les sympathisants. Les pâquerettes du quartier résidentiel d’en face, à l’ombre du majestueux terril 92, meurent sous les voitures immatriculées 59 (Nord) et 62 (Pas-de-Calais).

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Le débat de la veille entre Jordan Bardella et Gabriel Attal n’a pas démoralisé les troupes, loin de là. Ici, nous avons conservé l’attitude “railleur” du Premier Ministre et son sourire “sarcastique”. « C’est ce qui me dérange chez lui, comme Macron qui se prend pour un Dieu. Leur attitude montre qu’ils ont peur, qu’ils savent qu’ils vont se faire tabasser. », juge Stéphanie, infirmière de 49 ans. En 2017, la personnalité du Président de la République la convainc de voter pour la première fois pour Marine Le Pen.

D’autres ont moins remarqué le sourire de Gabriel Attal que les difficultés de leur champion, comme Enzo, un jeune Lillois qui a suivi le débat entre militants : « On l’a trouvé un peu mou, il n’arrivait pas à en placer. » Même le député (RN) du Pas-de-Calais Thierry Frappé convient qu’il y avait «des hauts et des bas et[il] je m’attendais à plus », mais il a trouvé Jordan Bardella supérieur en matière d’énergie nucléaire et d’immigration. La ligne officielle est cependant pleine d’autosatisfaction, les lépénistes estiment que le Premier ministre s’est, par son agressivité, davantage blessé que son adversaire.

Gabriel Attal dans le collimateur

Tout en feignant la plus grande tranquillité, le duo d’extrême droite a néanmoins ajouté le chef du gouvernement, jusqu’ici jamais dans la ligne de mire, à la liste de leurs cibles de campagne. Sur scène, Marine Le Pen s’en prend aux observateurs qui ont fait le point sur le Premier ministre. « Depuis vingt-quatre heures, -, si neutre, si objective, nous dit à quel point Gabriel Attal a brillé, époustouflant la France par son talent », elle commence. Avant de citer une enquête, à la méthodologie obscure, concluant que les Français “exposé” au débat « a accordé la victoire à Jordan Bardella ». La preuve, insiste-t-elle, de la déconnexion entre - et le pays.

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