Deux ans après les événements, presque jour pour jour, la chambre d’accusation de Bruxelles a renvoyé ce vendredi devant la cour d’assises l’unique suspect de ce fémicide, confirme Me Karim Sedad, membre de la défense de l’accusé de concert avec Me Caroline Heymans. Par ailleurs, les avocats de César AC refusent de faire tout commentaire.
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Teresa a déménagé à Bruxelles en juin dernier pour travailler comme infirmière à l’Institut Jules Bordet d’Anderlecht. Fille d’un fonctionnaire de la ville de Valladolid en Espagne qui, par coïncidence tragique, a pris sa retraite le lendemain de son assassinat, parlait couramment français et anglais. Appréciée par ses confrères, la mort de la jeune femme avait laissé un grand vide dans le monde médical ainsi que dans sa ville natale. Plusieurs rassemblements d’hommages et de soutien ont eu lieu dans les deux pays suite à l’annonce de son décès.
Défenestration
Selon les médias ibériques, Teresa Rodríguez avait fait un aller-retour en Espagne pour rompre avec César AC, membre d’une ligne de gardes civils, l’équivalent de la gendarmerie outre-Pyrénées. Ce dernier se serait rendu à Bruxelles pour tenter de la lui ramener. Devant son refus, César AC l’a poignardée à plusieurs reprises. Les lésions sur la jeune femme témoigneraient d’une violence rarement constatée, nous avaient alors précisé nos sources.
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César AC s’était jeté par la fenêtre suite à son acte mais il a survécu à la chute. L’accusé a passé plusieurs semaines à l’hôpital avant d’être placé en détention préventive à la prison de Saint-Gilles. Il est désormais détenu à la prison de Haren. Il ressort de l’enquête que le suspect a écrit un message d’adieu la veille de l’incident et a notamment effectué des recherches sur Internet sur la manière de tuer quelqu’un.
César AC était, comme l’un de ses deux frères (ce sont des triplés, NDLR) en formation au sein de la Guardia Civil en stage à Portillo. Leur père et leur grand-père occupaient également des postes dans la garde civile, ont rapporté les médias locaux. Peu après les événements, la gendarmerie espagnole a annoncé l’expulsion de ses rangs.
Hommages
En mars dernier, la mère de Teresa Rodríguez a organisé une exposition à l’université de Valladolid retraçant la vie de sa fille afin de sensibiliser aux violences basées sur le genre, rapportent nos confrères espagnols. L’année précédente, Teresa Rodríguez était le visage des marches organisées pour la Journée des droits des femmes, le 8 mars à Valladolid. Des témoignages supplémentaires du vide laissé par la jeune femme dans sa ville natale.
Aucune date du procès ne nous a été communiquée à l’heure où nous rédigeons ces quelques lignes. César AC risque la prison à vie.
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