Pour le président du CD&V, Sammy Mahdi, le cordon sanitaire n’est pas rompu à Ranst. “Les partis nationaux ont clairement indiqué qu’ils ne concluraient pas d’accords avec les partis extrémistes», a-t-il déclaré dimanche.
Dans cette commune de la province d’Anvers, les listes locales PIT et Vrij Ranst ont conclu samedi un accord de coalition avec le Vlaams Belang, brisant ainsi le cordon sanitaire contre l’extrême droite. Le CD&V comme l’Open VLD ont par la suite exclu leurs membres ayant participé à cet accord.
Leur décision n’est pas soutenue par le conseil du parti. C’est pourquoi nous leur avons retiré leurs cartes de membre
Sammy Mahdi a confirmé dimanche que trois membres du CD&V faisaient partie de la liste locale du PIT. “Leur décision n’est pas soutenue par le conseil du parti. C’est pourquoi nous leur avons retiré leurs cartes de membre», a-t-il déclaré sur le plateau de l’émission De Zevende Dag (VRT). Sur VTM, M. Mahdi a ajouté que la section locale CD&V de Ranst n’était plus active.
La décision de s’allier avec le Vlaams Belang a donc été prise par un parti local, a conclu Sammy Mahdi. Sur VTM, le démocrate-chrétien flamand a également soutenu que l’accord conclu il y a six ans entre le sp.a (aujourd’hui Vooruit) et l’extrême gauche du PTB (PVDA) avait suscité beaucoup moins de réactions.
Après les élections du 14 octobre 2018, le sp.a s’est associé au PVDA pour gouverner à Zelzate (Flandre orientale). La montée du parti de gauche radicale au collège communal de Zelzate était alors une première en Belgique même si, sous le mandat précédent, le PTB avait participé à l’exercice dans un quartier anversois, à Borgerhout.
Le CD&V de Wouter Beke, l’Open VLD et la N-VA ont rapidement condamné l’arrivée au pouvoir du PTB.
