Les producteurs d’érable ne sont pas d’humeur à célébrer et à dénoncer l’inaction du gouvernement

Les producteurs d’érable ne sont pas d’humeur à célébrer et à dénoncer l’inaction du gouvernement
Les producteurs d’érable ne sont pas d’humeur à célébrer et à dénoncer l’inaction du gouvernement

Les Producteurs acéricoles du Québec (PPAQ) reviennent à la charge et accusent le gouvernement Legault de « leur mettre des obstacles » et d’ignorer leurs demandes en matière de gestion de la forêt publique, ce qui menacerait l’avenir de la production acéricole. , selon eux.

« L’impression que nous avons, c’est qu’il n’y a pas de leadership et qu’ils essaient de nous endormir. Nous discutons depuis plus de quatre ans sans résultat satisfaisant», affirme Luc Goulet, président du PPAQ.

Luc Goulet, président des PPAQ.

Photo fournie par PPAQ

M. Goulet ne mâche pas ses mots envers le gouvernement qui a décrété le 19 octobre comme date Journée nationale de l’érable. Toutefois, les producteurs de sirop d’érable ne sont pas d’humeur à faire la fête, répète-t-il.

« Pendant que nous nous vantons au sein du gouvernement de ce Journée nationale de l’érableles bûcherons de l’industrie du bois continuent d’abattre les plus beaux érables des forêts publiques.

Les producteurs réclament depuis des années une meilleure protection des érables sur les terres de la Couronne. Concrètement, ils demandent l’octroi de 25 000 hectares pour des projets acéricoles à court terme et de 35 000 hectares pour des projets acéricoles à moyen terme.

Des promesses vides

Le PPAQ rapporte que l’ancien ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Julien, s’est assis à la table avec les producteurs acéricoles pour mettre en place un plan d’action. Le dossier a été transféré à la nouvelle ministre, Maïté Blanchette Vézina, mais le dossier stagne.

« La ministre traîne les pieds », accuse Joël Vaudeville.

“On nous dit de belles paroles en privé, mais il n’y a jamais de garantie sur les superficies qui seront concédées à court ou moyen terme, ni sur ce qui sera autorisé comme coupe dans ces parties.”

La Journée nationale de l’érable est « une belle initiative, mais elle doit s’accompagner du respect des promesses qui nous ont été faites il y a trois ans », s’exclame-t-il.

Interrogé par le Journal, le cabinet de la ministre Blanchette Vézina défend sa cause en affirmant que « plusieurs mesures ont été prises, dont notamment la mise sur pied d’un comité technique et d’un comité stratégique au sein du ministère ».

Les producteurs d’érable sont «la clientèle dont nous prenons le plus soin», ajoute Marc Scallon, conseiller politique au sein du ministère des Richesses naturelles et des Forêts, affirmant que plusieurs mesures ont été prises, dont la mise sur pied d’un comité technique et d’un comité stratégique au sein du ministère.

Industrie forestière

Avec la demande mondiale croissante pour les produits de l’érable, les producteurs acéricoles veulent tenir tête face à l’industrie forestière qui leur tire le voile.

«Si on n’établit pas de zones ciblées, on laisse entrer l’industrie forestière et on retire de la zone tout développement acéricole à court, moyen terme et même long terme», mentionne Luc Goulet.

Actuellement, près de 20 % du sirop d’érable produit au Québec provient d’érables qui poussent sur le territoire public. « De très belles touffes d’érables se trouvent sur le territoire public », explique le président. La « zone grise administrative » dans laquelle ils se trouvent les expose cependant au risque d’être coupés du monde.

Au cabinet du ministre, on affirme que « nous essayons de satisfaire le plus possible les besoins des acériculteurs tout en nous assurant de respecter les droits déjà accordés aux autres utilisateurs de la forêt ».

 
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