– La migration clandestine au centre du rassemblement du PLR
Le parti de droite a adopté ce samedi une prise de position exigeant des mesures strictes en matière de contrôles aux frontières et de retours.
Simone Gianini, conseillère nationale, lors de l’assemblée des délégués du PLR Suisse, samedi 19 octobre 2024, au Centro Sportivo Nazionale de Tenero.
KEYSTONE/Ti-Press/Alessandro Crinari
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Réuni samedi en assemblée de délégués à Tenero (TI), le PLR a adopté une prise de position sur l’immigration clandestine. Le document qui entérine la position du parti sur le sujet a été adopté par 228 voix contre 4, avec 8 abstentions.
Le parti de droite, qui a durci le ton sur la question de l’asile ces derniers mois, réclame des contrôles ciblés aux frontières pour arrêter les demandeurs qui n’ont pas droit à l’asile. Ils plaident également pour le licenciement « immédiat et effectif » des candidats déboutés.
Le parti estime que l’immigration clandestine pose un problème de sécurité pour la population suisse, notamment à cause des délinquants venus du Maghreb. Le parti veut suspendre l’aide au développement aux Etats qui n’acceptent pas de reprendre leurs compatriotes rejetés.
Le PLR veut aussi serrer la vis pour les réfugiés reconnus : seuls ceux qui peuvent subvenir eux-mêmes aux besoins de leur famille devraient avoir droit au regroupement familial.
Le parti de droite donnera samedi ses mots d’ordre sur les votes du 24 novembre.
Changement de politique libéral
Le président du PLR, Thierry Burkart, a encouragé samedi les délégués du parti à changer de politique libérale. Les radicaux libéraux doivent lutter pour un « modèle libéral de réussite » et défendre ceux qui sont prêts à travailler et à s’engager.
Le PLR est le parti le plus libéral et bourgeois du pays, a déclaré le conseiller d’Etat argovien lors de l’assemblée des délégués du parti à Tenero (TI). Selon lui, l’adjectif « bourgeois » désigne ici la protection des citoyens face à l’État et à ses abus. C’est dans ce domaine que le PLR s’engage le plus clairement.
Le président du parti a déploré que le camp de ceux qui veulent des solutions proposées par l’Etat plutôt que d’assumer leur propre responsabilité soit en train de gagner du terrain. Le PLR est engagé dans une politique d’austérité laborieuse et ingrate, a-t-il déclaré aux délégués.
«L’épine dorsale du pays est attaquée», selon l’Argovien. Mais le PLR se range du côté de ceux qui sont prêts à s’engager, a souligné M. Burkart.
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