R.pelleter la boue, pomper l’eau, ramasser les branches: habitants et professionnels ont retroussé leurs manches et constaté l’étendue des dégâts vendredi dans le centre-est de la France, au lendemain de pluies torrentielles d’une violence “sans précédent”.
“Les travaux à faire : c’est une montagne”, constatait vendredi matin Aurélie Baïba, employée à Annonay, sous-préfecture de l’Ardèche, dont le centre a été submergé jeudi.
Depuis, l’eau s’est retirée et les commerçants, balais à la main, ont tenté toute la journée de se débarrasser de la boue et des branches d’arbres charriées par l’eau, pendant qu’une pelleteuse nettoyait la route.
Alertes rouges levées
La vigilance rouge a été levée dans les six départements concernés (Rhône, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Lozère et Alpes-Maritimes), mais trois départements — Puy-de-Dôme, Landes et Pyrénées-Atlantiques — restent touchés samedi par l’orange. vigilance aux inondations, selon Météo-France. Les deux derniers sont aussi pour « vagues-submersion ».
La France n’avait pas connu « un épisode d’une telle violence dans les Cévennes depuis 40 ans », a relevé le Premier ministre Michel Barnier. Les pompiers ont réalisé au total plus de 2.300 interventions et contribué à « sauver des vies », a-t-il ajouté.
Trois blessés légers ont été enregistrés. A Paris, un arbre est tombé sur une famille, dont le père n’a pas survécu, sans qu’un lien avec les intempéries ne soit formellement établi.
“En Ardèche, l’épisode d’hier a en effet été le plus intense jamais enregistré sur deux jours depuis le début du XXe siècle”, a confirmé Météo-France, qui a enregistré un niveau “sans précédent” de près de 700 millimètres dans le village. par Meyres.
De nombreuses évacuations
Un millier de personnes ont été évacuées et certaines ont passé la nuit dans des centres d’hébergement ouverts par les autorités.
Près de 3 000 pompiers et forces de l’ordre restaient mobilisés vendredi. Un hélicoptère de la gendarmerie a effectué des vols de reconnaissance au-dessus des zones sinistrées pour évaluer les dégâts.
Dans la Loire, dans la vallée du Gier, très touchée, près de 80 000 habitants sont invités à faire bouillir leur eau potable.
Le reste du pays, où les sols sont gorgés d’eau après un mois de septembre particulièrement pluvieux, a également souffert. Dans le sud des Yvelines, une cinquantaine de personnes ont dû être évacuées en pleine nuit.
