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Au Liban, l’armée israélienne combat sur un terrain très difficile

Au Liban, l’armée israélienne combat sur un terrain très difficile
Au Liban, l’armée israélienne combat sur un terrain très difficile

Israël lance sa quatrième offensive terrestre dans le sud du Liban en cinq décennies. Ses troupes sont une nouvelle fois confrontées à un terrain accidenté, piégé et parsemé de caches.

Après plus de onze mois d’affrontements transfrontaliers, l’armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes contre le Hezbollah et s’est désormais engagée dans une offensive terrestre, différente de celle menée dans l’environnement urbain plat de Gaza (image d’illustration).

CLÉ DE VOÛTE

Après avoir pilonné la bande de Gaza pendant près d’un an, les forces israéliennes ont lancé le 30 septembre ce qui était initialement présenté comme des incursions terrestres ciblées pour repousser les combattants du mouvement islamiste Hezbollah au Liban.

Prétendant agir en soutien au Hamas, le Hezbollah pro-iranien a ouvert un front contre Israël depuis le sud du Liban le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.

Après plus de onze mois d’affrontements transfrontaliers, l’armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes contre le Hezbollah et s’est désormais engagée dans une offensive terrestre, différente de celle menée dans l’environnement urbain plat de Gaza.

Selon Jonathan Conricus, qui a combattu au Liban et a servi comme officier de liaison israélien auprès des forces de maintien de la paix de l’ONU de 2009 à 2013, la zone de combat est « beaucoup plus vaste » et « la topographie est très difficile pour une force d’invasion.

Un « enfer pour votre armée »

« La capacité de manœuvre est limitée aux routes existantes et tous les chemins traversent un environnement urbain. Le terrain permet également à l’ennemi (…) d’utiliser des missiles antichar et des IED (engins explosifs improvisés)», ajoute M. Conricus, qui travaille aujourd’hui pour la Fondation pour la défense des démocraties à Washington.

Miri Eisen, une ancienne officier des renseignements israéliens au Liban, se souvient des collines escarpées et des ravins lors de l’invasion israélienne de 1978.

“Dès qu’on passe la frontière, on descend et on remonte d’un coup”, raconte-t-elle à l’AFP.

« Il y a des rochers qui peuvent servir de cachettes et il y a des zones qui ne peuvent pas être traversées par des véhicules. Il est également difficile de s’y rendre à pied », se souvient Mme Eisen, aujourd’hui à l’Institut de lutte contre le terrorisme de l’Université Reichman d’Israël.

Le Hezbollah aurait également construit un réseau de tunnels souterrains creusés dans les collines et créé des ouvertures cachées dans les maisons, selon des experts israéliens.

Les guerres israéliennes au Liban ont toujours eu le même objectif : assurer la sécurité à sa frontière nord.

Après une première opération contre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1978, les troupes israéliennes envahissent le pays quatre ans plus tard dans le cadre d’une offensive qui vise à nouveau l’OLP, et au cours de laquelle elles assiègent brièvement Beyrouth. Ils sont ensuite restés dans le pays pendant 18 ans.

C’est pendant cette période d’occupation que le Hezbollah est né et depuis lors, il continue de combattre Israël.

En 2006, l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre contre le Hezbollah, une guerre considérée comme un échec pour Israël, qui a fait 160 morts, pour la plupart des soldats.

Quelques jours avant son assassinat lors d’une frappe israélienne le 27 septembre, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait mis en garde son ennemi juré contre toute tentative de création d’une zone tampon au sud du Liban.

“Cette ceinture de sécurité va se transformer (…) en enfer pour votre armée”, a-t-il prévenu.

« Embuscades, pièges, explosifs »

L’armée israélienne et le Hezbollah se sont transformés depuis leur dernière confrontation ouverte, affirment les experts.

Les spécialistes militaires israéliens se sont tournés vers les échecs de 2006 pour en tirer les leçons.

“L’armée israélienne surveille la menace du Hezbollah depuis des années et, avec les combats contre le Hamas (à Gaza), elle a eu 11 mois supplémentaires pour se préparer contre le Hezbollah”, a déclaré Miri Eisen.

Le Hezbollah bénéficie depuis plusieurs années de transferts d’armes en provenance d’Iran, notamment de missiles balistiques, et nombre de ses troupes sont aguerries aux combats menés en Syrie pour soutenir le régime de Bachar al-Assad.

Le mouvement libanais opère « de manière décentralisée », comme une armée de guérilla, ce qui lui permet de riposter dans le sud, estime Rabha Saif Allam, du Centre d’études stratégiques du Caire.

“L’hypothèse selon laquelle frapper la direction et les communications (du Hezbollah) paralyserait le mouvement est erronée”, a-t-elle déclaré à l’AFP.

Mounir Chehada, ancien coordinateur du gouvernement libanais pour la Force intérimaire des Nations Unies au Liban, a déclaré à l’AFP que le Hezbollah disposait d’un important stock de missiles antichar et d’autres armes.

« Il ne les utilise pas encore. Elle s’appuie sur des embuscades, des pièges et des explosifs contre les forces qui avancent », a-t-il expliqué.

ATS

 
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