près de 2% de la population de Gaza tuée dans les bombardements

près de 2% de la population de Gaza tuée dans les bombardements
près de 2% de la population de Gaza tuée dans les bombardements
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A Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, le 7 octobre 2024. BASHAR TALEB / AFP

En un an, l’offensive israélienne dans la bande de Gaza a causé la mort d’au moins 41 870 Palestiniens. Ce rapport a été publié dimanche 6 octobre par le ministère de la Santé de l’enclave palestinienne. Bien que cette administration soit placée sous la tutelle du Hamas, ses chiffres sont considérés comme fiables par les Nations Unies (ONU).

Lors des précédents conflits à Gaza, l’ONU n’a constaté aucun écart significatif entre les résultats des autorités locales et le décompte établi par ses propres experts à la fin des hostilités. Si les statistiques du Hamas ont pu susciter la polémique au début de la guerre actuelle, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les autorités israéliennes elles-mêmes ne contestent plus vraiment l’ordre de grandeur de ce bilan.

La grande majorité de ces près de 42 000 décès ont été recensés. À la mi-septembre, le ministère de la Santé de Gaza a publié un document de 649 pages répertoriant le nom, la date de naissance, le sexe et la date de décès de 34 344 personnes au cours des douze derniers mois sous les bombardements. et les tirs de l’armée israélienne. Au total, 7.613 personnes, déclarées mortes à leur arrivée aux urgences, n’avaient pas été identifiées à la date de publication de cette liste.

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Même si ce document ne fait pas de distinction entre civils et combattants, les mineurs, les femmes et les personnes âgées de 60 ans et plus représentent plus de 60 % des décès. La proportion d’enfants parmi eux est particulièrement frappante. Sur les 34 344 noms, 710 ont moins d’un an et 11 355 ont moins de 18 ans. Si l’on rapporte les 41 870 morts aux 2,2 millions d’habitants de la bande de Gaza, cela signifie que 1,9 % de sa population a été tuée. A l’échelle de la population française, ce taux représenterait 1,3 million de décès.

Décès indirects non comptabilisés

Dans l’histoire du conflit israélo-palestinien, jamais une guerre n’a fait autant de victimes. La deuxième Intifada (2000-2005) a fait environ 3 000 morts côté palestinien et 1 000 côté israélien. Les quatre guerres précédentes à Gaza (2008-2009, 2012, 2014 et 2021) ont coûté la vie à environ 4 000 Palestiniens. Même la guerre de 1948-1949, moment charnière qui a conduit à la création de l’État d’Israël et à l’exode forcé de 700 000 Palestiniens, avait été moins meurtrière pour ces populations. On estime que 13 000 d’entre eux ont été tués au cours des combats.

Les humanitaires travaillant à Gaza s’accordent cependant sur le fait que l’évaluation des autorités locales est très probablement en deçà de la réalité. Il n’inclut pas les morts qui n’ont pu être extraits des décombres et que la défense civile de Gaza estime à environ 10 000. Il n’inclut pas non plus les décès indirects, les victimes de la faim et de la maladie.

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