Selon l’ISQ | Dix millions de Québécois grâce à l’immigration d’ici 30 ans

Selon l’ISQ | Dix millions de Québécois grâce à l’immigration d’ici 30 ans
Selon l’ISQ | Dix millions de Québécois grâce à l’immigration d’ici 30 ans

L’immigration, qui alimentera bientôt exclusivement la croissance démographique du Québec, portera la population au-delà des 10 millions d’habitants d’ici 2054, révèlent les plus récentes projections de l’Institut de la statistique (ISQ).


Publié à 11h48

Mis à jour à 16h01

Plus de croissance naturelle

Le nombre de décès devrait dépasser celui des naissances d’ici 2027 au Québec, prédisent les démographes. Mais grâce à l’immigration, la population du Québec va continuer de croître. Malgré les engagements des derniers mois de Québec et d’Ottawa à réduire le nombre d’entrées au pays, le nombre d’immigrants temporaires et permanents devrait continuer d’alimenter la population. « En supprimant les personnes qui quittent [le Québec] pour une autre province et à l’international, on devrait se situer autour d’une croissance migratoire de 51 000 d’ici trois ans, indique le démographe de l’ISQ Frédéric Fleury-Payeur. C’est quatre fois moins que la moyenne des deux dernières années, qui était d’environ 192 000. Oui, nous augmentons l’immigration, mais nous le ferons beaucoup moins fortement. »

Québec prend un gallon

Selon le scénario de référence, la population du Québec devrait atteindre 10 millions en 2054 et s’élever à 10,6 millions en 2071. Mais une immigration plus élevée que prévu pourrait tout accélérer, dès 2035 selon le scénario le plus fort. De toutes les régions, c’est la Capitale-Nationale qui enregistrera la hausse la plus marquée au cours des trois prochaines décennies, avec un bond de 30 %. Un phénomène qui s’explique par « la régionalisation de l’immigration », tant permanente que temporaire, estime le démographe. Le dynamisme du marché du travail québécois, combiné au télétravail, qui permet à un plus grand nombre de personnes de quitter la grande région de Montréal, joue probablement un grand rôle, ajoute-t-il. Sur l’île de Montréal, la croissance démographique sera plus faible, à 3 %. Dans les couronnes, en revanche, il atteindra 21 %.

Plus de seniors, plus de main d’œuvre

Au Québec, il y aura 2,6 millions de personnes âgées de 65 ans et plus en 2071, ce qui représentera 25 % de l’ensemble de la population, comparativement à environ 20 % actuellement et 24 % en 2031. Le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus pourrait tripler à près de 600 000 avec le vieillissement des baby-boomers. Quant aux 20-64 ans, ils seront plus nombreux que prévu, passant de 5,1 à 5,9 millions de 2021 à 2071. « Cela devrait donner un bassin de main-d’œuvre plus important pour s’occuper des jeunes et des retraités, note M. Fleury-Payeur. Cela change l’ampleur du défi, à condition que ces adultes aient un emploi et qu’ils apportent à l’économie une contribution supérieure à ce qu’elle coûte. »

Des pertes loin des grands centres

Le premier ministre François Legault pourrait inviter les Québécois à s’installer en région, mais certains secteurs éloignés des grands centres devraient stagner ou connaître une baisse de population. Le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay–Lac-Saint-Jean et l’Abitibi-Témiscamingue perdront entre 0,1 et 2 % de leur population d’ici 30 ans, ce qui demeure « relativement marginal », selon l’ISQ. Pour la Côte-Nord, les pertes seront nettement « plus substantielles », note l’organisme, qui s’attend à une baisse de 13 %. Cette région a presque toujours perdu des habitants depuis 2001, car les migrations internationales ne jouent pas un rôle significatif, sa population vieillit rapidement et les naissances sont en forte baisse. En 2021, la Côte-Nord avait enregistré plus de décès que de naissances.

Beaucoup plus de logements pour les seniors

Pour la première fois, l’ISQ s’est concentré dans ses projections sur le nombre de personnes en logement collectif, une catégorie regroupant, entre autres, les résidences privées pour aînés (RPA), les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) et les milieux de vie pour personnes âgées. . Le nombre de personnes qui y vivent devrait doubler d’ici 2071, passant de 190 000 à 400 000. “L’essentiel de cette forte croissance se produirait d’ici 2051. L’arrivée des baby-boomers à des époques où l’habitat collectif constitue un cadre de vie plus répandu, c’est-à-dire au-dessus de 75 ans, explique également cette tendance”, précise l’Institut dans son rapport.

Apprendre encore plus

  • 22 %
    Dans certaines régions situées à proximité de Montréal, comme les Laurentides, Lanaudière ou la Montérégie, la croissance démographique variera entre 22 et 27 %. La moyenne québécoise sera en hausse d’environ 16 %.

    Source : INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC

 
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