Le premier ministre canadien Justin Trudeau a envoyé samedi une pique à son homologue québécois, François Legault, qui affirme que la moitié des demandeurs d’asile déjà établis au Québec doivent être déplacés de force vers d’autres provinces.
Nous sommes ici pour travailler de manière constructive tout en défendant les droits fondamentaux des personnes
a déclaré Justin Trudeau, à Paris, lors d’une conférence de presse en marge de la deuxième et dernière journée du Sommet de la Francophonie.
Justin Trudeau a immédiatement déclaré qu’il voulait éviter de mettre l’accent sur conflits de politique intérieure
lorsque vous voyagez à l’international.
C’est pourtant précisément ce qu’a fait François Legault tout au long de la semaine lors de sa visite en France qui a débuté par une mission économique de trois jours.
La question de l’immigration continue d’alimenter les débats entre Ottawa et Québec.
Il a évoqué à son tour l’idée de s’inspirer de la France pour créer des « zones d’attente » pour les demandeurs d’asile, puis de déplacer de force 80 000 d’entre eux qui vivent au Québec vers d’autres endroits. d’autres provinces, ce qui lui vaut notamment les critiques des oppositions au Québec, du gouvernement fédéral et du Bloc québécois.
Toutefois, les transferts obligatoires violeraient la Charte canadienne des droits et libertés, a souligné Ottawa. Et le gouvernement fédéral dit que c’est hors de question
d’y déroger en invoquant la disposition dérogatoire.
Quant aux zones d’attente, Justin Trudeau a simplement dit que différents pays ont des problèmes différents et des manières différentes de [les] approche
. Et Ottawa travaille avec les provinces pour accueillir les demandeurs d’asile de manière appropriée
dit-il.
Le gouvernement Legault ne cesse de répéter que le nombre de demandeurs d’asile que le Québec accueille n’est plus tenable
. Il note également que l’approche d’Ottawa, qui consiste à se concentrer uniquement sur la volonté
provinces et les demandeurs d’asile, n’ont en fait pas donné aucun résultat
.
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Le premier ministre du Québec François Legault est accueilli vendredi par le président français Emmanuel Macron au Sommet de la Francophonie.
Photo : La Presse Canadienne / Sean Kilpatrick
Et voyage de honte
dit l’opposition
Sur X, le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a qualifié la visite de M. Legault en France de voyage de honte
. Selon lui, M. Legault était incapable de démontrer sa taille
requis par sa position de Premier ministre.
En 2018, après une série d’errances en matière d’immigration, il reconnaissait « ne pas être un génie naissant » en la matière. Force est de constater que six ans plus tard, il n’a toujours pas démontré la moindre compétence ou, pire, [la moindre] sensibilité
il écrit.
M. Legault ne prévoyait pas s’adresser aux médias samedi et son équipe a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de réagir dans la journée.