Le PDG du Mouvement Desjardins réclame plus de rigueur budgétaire

Le PDG du Mouvement Desjardins réclame plus de rigueur budgétaire
Le PDG du Mouvement Desjardins réclame plus de rigueur budgétaire

Le temps est venu de rétablir une meilleure discipline budgétaire, car le moment de l’effacement des déficits ne peut être continuellement reporté, soutient le PDG du Mouvement Desjardins.


Publié à 1h18

Mis à jour à 7h00

« Je vois des gouvernements en parler et vouloir le faire, et d’autres pour qui cela semble moins à l’ordre du jour. Est-ce une allusion à la pandémie ou à la lutte contre l’inflation, ou encore aux taux d’intérêt élevés ? Il faut essayer d’équilibrer un peu plus les budgets», a déclaré Guy Cormier en entrevue alors qu’il s’apprête à prononcer ce jeudi midi à Montréal un discours au cours duquel il entend transmettre un message à nos dirigeants.

La presse a pu obtenir copie des propos qui seront tenus par le grand patron de la coopérative de Lévis aux participants à une conférence du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

Un extrait : « Depuis la pandémie, et même avant au niveau fédéral, on a vu les déficits budgétaires gonfler au Canada. Il y a de bonnes raisons à cela : la nécessité d’atténuer la crise du logement, la croissance démographique et la demande accrue de services publics. Mais il y a aussi de mauvaises raisons. Lorsque les déficits s’avèrent nettement supérieurs aux prévisions, nous sommes en droit de remettre en question la discipline budgétaire. La situation n’est pas dramatique, mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle le devienne. »

Discussion plus saine

Guy Cormier a expliqué à La presse que nous devons relancer un débat plus sain et plus proactif sur l’importance d’avoir une discipline budgétaire nous permettant d’investir là où il y a des besoins.

« La recherche d’un équilibre, ou du moins d’un certain équilibre budgétaire, doit être davantage présente dans les cinq à dix prochaines années. L’idée n’est pas d’atteindre le seuil de rentabilité l’année prochaine ou dans deux ans. Le défi est au moins de ramener cette discussion de manière plus rigoureuse, car sinon, de 2030 à 2040, les gouvernements seront encore sous pression en raison du changement climatique, du vieillissement de la population, des problèmes de santé et du logement abordable. »

Essentiellement, dit-il, il faut se fixer des objectifs à court, moyen et long terme. « Il faut voir ce que font actuellement les gouvernements, c’est-à-dire regarder les différentes gammes de dépenses et de revenus, et regarder les défis à relever en termes d’investissement. Ce n’est pas facile, mais nous ne pouvons pas avoir des gouvernements qui continueront à générer d’importants déficits pendant les 10 à 15 prochaines années. »

Selon lui, il faut éviter de « transposer dans le futur » les enjeux sociétaux que les jeunes devront résoudre.

Si la productivité des entreprises doit être augmentée (en automatisant davantage, par exemple), les différents processus et opérations des gouvernements peuvent être revus, selon Guy Cormier.

« Il ne s’agit pas de couper dans les services à la population, mais de revoir les façons de faire et de continuer à optimiser les différentes sources de revenus de l’État. »

 
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