Manifestations pro-palestiniennes | Cent personnes arrêtées dans une université de Boston

(Boston) Une centaine de personnes considérées comme des manifestants pro-palestiniens ont été brièvement arrêtées samedi par la police anti-émeute dans une université de Boston, dernier épisode d’un mouvement étudiant qui se généralise aux Etats-Unis.


Publié à 10h35

Mis à jour à 14h29

Joseph Prezioso

Agence -Presse

Partie il y a dix jours de la prestigieuse université Columbia de New York, cette nouvelle vague de soutien aux Palestiniens et contre la guerre menée par Israël dans la bande de s’est étendue à de nombreux établissements, de la Californie à New York. -L’Angleterre (nord-est) via le sud du pays.

À la Northeastern University de Boston, grande ville historique du nord-est qui abrite également Harvard, « une centaine d’individus ont été arrêtés par la police ; les étudiants qui ont montré leur carte du nord-est de l’Université ont été libérés […] Ceux qui refusaient ont été arrêtés”, a annoncé l’université sur X.

« Tuer des Juifs »

« De violentes insultes antisémites » comme « tuer des Juifs » ont été proférées sur le campus et cela « est allé trop loin », a tonné l’établissement avant d’annoncer en fin de matinée un « retour à la normale ».

Un campement « illégal » a été démantelé samedi matin par des policiers universitaires et des forces de l’ordre locales en tenue anti-émeute, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

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PHOTO JOHN TLUMACKI, PRESSE ASSOCIÉE

La police universitaire procède à des arrestations.

L’université a accusé « des organisateurs professionnels sans affiliation avec la Northeastern U ». d’avoir « infiltré une manifestation étudiante qui a débuté il y a deux jours ».

Les étudiants feront l’objet de « procédures disciplinaires », mais « d’aucune mesure judiciaire ».

Par ailleurs, la présidence de Columbia, épicentre de la mobilisation étudiante, a indiqué vendredi soir avoir renoncé à faire évacuer par la police new-yorkaise un « village » de tentes de 200 personnes sur une pelouse de son campus, et a annoncé qu’un leader du mouvement s’est vu interdire l’entrée après des menaces antisionistes diffusées dans une vidéo en janvier.

Le jeune homme a ensuite présenté ses « excuses », selon CNN, qui a qualifié samedi le campus de « relativement calme ».

En revanche, la situation était tendue à l’Université de Pennsylvanie (UPenn), dont le président a dû démissionner cet hiver après des déclarations au Congrès à Washington jugées ambiguës sur l’antisémitisme.

Suite à « des informations crédibles faisant état de harcèlement et d’intimidation », la présidence a ordonné le démantèlement immédiat d’un campement sur le campus.

Et en Californie, l’Université polytechnique de Humboldt restera « fermée » pour le reste du semestre en raison de « l’occupation » de deux bâtiments, selon un communiqué.

Police anti-émeutes

Les images de la police anti-émeute arrêtant des étudiants, à l’appel des dirigeants universitaires, ont fait le tour du monde.

Ils font écho au mouvement sur les campus américains pendant la guerre du Vietnam. Même le souvenir douloureux lorsque la Garde nationale de l’Ohio a ouvert le feu en mai 1970 sur la Kent State University, tuant quatre étudiants pacifiques.

Le mouvement de solidarité avec Gaza a pris une tournure très politique à sept mois de l’élection présidentielle américaine, entre allégations d’antisionisme et d’antisémitisme et défense de la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel aux Etats-Unis.

Le pays compte le plus grand nombre de Juifs au monde derrière Israël (quelque six millions) et aussi des millions d’Américains arabo-musulmans.

Cette semaine, aux États-Unis – notamment en Californie et au Texas – un certain nombre d’étudiants et de militants pro-palestiniens ont été arrêtés et le plus souvent relâchés sans poursuites.

Et dans ces rassemblements pour Gaza de nombreux étudiants juifs, souvent de gauche, soutiennent activement la cause palestinienne, keffieh sur les épaules, dénonçant également un « génocide » perpétré par Israël contre les Palestiniens.

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PHOTO NICOLE CRAINE, THE NEW YORK TIMES

Manifestation pro-palestinienne à l’Université Emory d’Atlanta

Mais beaucoup d’autres jeunes juifs américains expriment leur mal-être, voire leur peur, face à des slogans jugés antisémites.

Ainsi, Skyler Sieradzky, 21 ans, étudiant à l’université George Washington de la capitale, a affirmé s’être fait cracher dessus en arrivant cette semaine avec un drapeau israélien.

“Ils nous traitent de terroristes […] Mais le seul outil dont nous disposons, ce sont nos voix », a répondu « Mimi », une étudiante colombienne participant à un rassemblement pro-palestinien.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis la bande de Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a fait 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste, et sa vaste opération militaire a fait 34 388 morts, pour la plupart des civils, selon le Hamas.

 
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