Envoi d’aide à Gaza | Justin Trudeau reste silencieux sur la sécurité de la « Flottille de la liberté »

(Ottawa) Le premier ministre Justin Trudeau a éludé vendredi la question d’un journaliste lui demandant si le Canada avait des contacts avec Israël pour assurer la sécurité de la « Flottille de la liberté », une mission humanitaire visant à acheminer de l’aide à Gaza par voie maritime dans laquelle quatre Canadiens, dont trois Les Québécois y ont participé.

M. Trudeau, qui participait à une conférence de presse à Bromont, en Estrie, a plutôt affirmé qu’Ottawa « fait pression très fort sur Israël » pour que davantage d’aide humanitaire soit acheminée vers le territoire occupé qui est, a-t-il admis, « sur le point de famine […] dans une situation absolument déplorable.

Les centaines d’humanitaires du monde entier qui participent à cette mission espèrent briser le blocus israélien et livrer 5 500 tonnes de nourriture et de matériel médical à la population de Gaza.

Dans une lettre qu’ils ont adressée mardi notamment à M. Trudeau, à sa ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et au premier ministre du Québec, François Legault, les membres de la délégation « Canada-Québec » les implorent de faire le nécessaire pour les protéger.

Évitant la question, M. Trudeau a réitéré, comme il le fait depuis des mois, que le Canada plaide pour un cessez-le-feu et que le Hamas doit déposer les armes et libérer les otages.

« Nous devons créer les conditions nécessaires à la paix, à la stabilité et à une solution à deux États, avec un État d’Israël « sûr » et un État palestinien « sûr » pour l’avenir », a-t-il poursuivi.

Sur le plan diplomatique, l’Egypte a déclaré avoir envoyé vendredi une délégation en Israël dans l’espoir de négocier un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Le Caire a également averti qu’une éventuelle offensive israélienne concentrée sur la ville de Rafah à Gaza pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la stabilité régionale.

Plus de 34 000 Palestiniens ont été tués, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza dirigée par le Hamas, dont environ les deux tiers sont des enfants et des femmes.

Israël a lancé une opération militaire à la suite d’un raid du Hamas début octobre au cours duquel des militants du Hamas ont tué environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris quelque 250 otages.

Avec Associated Press