Qui de mieux pour incarner le futsal au Maroc ? D’un sport peu connu du grand public, aux conditions particulièrement précaires, pratiqué à travers tout le Royaume à titre amateur, jusqu’à réussir l’exploit de remplir à pleine capacité les travées de la salle Moulay Abdallah de Rabat, Hicham Dguig, 51 ans, a il a effectivement réussi son pari. Celle de faire des Lions de l’Atlas l’une des meilleures équipes mondiales dans la discipline. Aujourd’hui, l’équipe marocaine revendique l’honorable huitième place au classement mondial de futsal.
Mais Dieu sait combien Hicham Dguig, le sélectionneur de l’équipe nationale, a souffert pour en arriver là et offrir aux Marocains des soirées de joie, où petits et grands, hommes et femmes, célèbrent en communion, avec une expression joviale. Autant de refus subis, tant de mépris subis, pour décourager les plus ambitieux, dans un Maroc où le monde du football vivait dans un monde parallèle, se vautrant dans l’incompétence, l’ignorance et l’ignorance de la centralité du sport dans le développement humain.
Le déclencheur est venu avec l’arrivée de Fouzi Lekjaa, qui a “sauvé le futsal d’une crise cardiaque”, ajoute M. Dguig. Résultat de la politique de la nouvelle fédération : victoire à la CAN en 2016 puis en 2020, deux Coupes arabes successives, un championnat international, un quart de finale de la dernière Coupe du monde, alors que la phase de groupes était le plafond de verre. Dimanche 21 avril 2024, le Maroc remporte sa troisième Coupe d’Afrique consécutive et se présente comme l’un des favoris pour disputer le titre lors de la prochaine Coupe du monde en Ouzbékistan. Les lumières d’Hicham Dguig ont dissipé les ténèbres du futsal national.
