la crise sanitaire en Outaouais n’est pas prise « à la légère »

la crise sanitaire en Outaouais n’est pas prise « à la légère »
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Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a été interrogé lors de la période de questions par le député de Pontiac et porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, le libéral André Fortin, qui a repris les propos de certains intervenants du secteur en affirmant qu’il est désormais « une question de vie ou de mort »

« À Saint-André-Avellin, il n’y a plus d’imagerie médicale (fermeture temporaire depuis le 12 avril). À Buckingham, on ne fait plus d’imagerie la nuit, comme à Wakefield, comme à Maniwaki. Et maintenant, maintenant, on risque une rupture de service à l’hôpital de Hull. Hull, Madame la Présidente, est le centre régional de traumatologie, a-t-il déclaré. S’il n’y a pas d’imagerie, il n’y a pas de centre de traumatologie, et s’il n’y a pas de centre de traumatologie, il y a des gens qui vont mourir. »

« La rupture est inévitable »

L’élu a rappelé à Salon Bleu que différents professionnels du domaine « en ont assez », citant au passage le président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP), le Dr Peter Bonneville, qui a déclaré au Droite la semaine dernière qu’en 33 ans de pratique en Outaouais, la région n’a jamais été aussi proche du précipice. À sa voix s’est ajoutée, entre autres, celle de la chef des urgences du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), la Dre Christal Dionne, qui a déploré lundi «qu’on ne se soucie que d’un fil» et que le Les situations avancées sont loin d’être durables.

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Le député de Pontiac, André Fortin. (Jacques Boissinot/Archives de la Presse Canadienne)

« La perturbation des services est inévitable, mais la solution est inévitable et elle doit venir du Québec. Je ne peux pas tolérer de mettre des vies en danger en Outaouais. J’espère que le ministre non plus », s’est exclamé le député.

Rencontre avec la direction du réseau

Le ministre Dubé a répondu que lui et l’élu libéral avaient discuté de la situation vendredi et qu’une rencontre téléphonique entre lui, André Fortin et le président-directeur général du CISSSO, le Dr Marc Bilodeau, avait eu lieu il y a 24 ans. heures, pour faire le point sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre.

« Nous sommes très conscients de ce qui se passe en ce moment. La concurrence pour nos ressources de la part de l’Ontario est, pour le moins que l’on puisse dire, très forte. Et les Ontariens pour les hôpitaux viennent chercher nos technologues, viennent chercher nos employés avec des primes allant de 20 $ à 30 $ à 40 000 $ par année », a répondu M. Dubé.

Le ministre soutient que dans les conventions collectives récemment négociées avec le Front commun en santé, il a été convenu qu’une enveloppe budgétaire permettra d’effectuer des ajustements lorsque les documents à ce sujet seront finalisés et signés. Il a rappelé que dans le cas de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), il n’y a toujours pas d’entente avec le gouvernement.

« En attendant, qu’avons-nous fait ? Nous avons créé des corridors de services avec des gens du Québec pour aider les technologues. Le député est au courant. Il sait que ce n’est pas une question que l’on prend à la légère. Au contraire, nous suivons la situation de très près », a-t-il déclaré.

«La solution ne viendra pas de l’Outaouais»

Le député de Pontiac n’a pas tardé à répondre que « les technologues en renfort d’autres régions (et) les bourses », deux des éléments clés annoncés par le CISSSO pour pallier la situation, ne sont que des « diachylons sur une fracture ouverte ».

« En 2021, vous étiez ministre de la Santé. En 2021, il manquait 33 % de technologues. Il en manque désormais 55 %. Ce n’est pas compliqué, ils conduisent 15 minutes et Doug Ford (le premier ministre de l’Ontario) leur offre 30 000 $ de plus, pas en primes, en salaires ! Ils continueront donc à partir, a-t-il déclaré. La solution ne viendra pas de l’Outaouais, elle doit venir du ministre de la Santé puis du président du Conseil du Trésor.

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La situation à l’Hôpital de Hull est critique depuis un certain temps, selon les intervenants du domaine, qui estiment que la sécurité et la santé de la population sont en danger. (Simon Séguin-Bertrand/Archives Le Droit)

Selon lui, le ministre ne peut cautionner que l’absence de solution puisse entraîner des décès évitables, rappelant que la panne d’un appareil d’imagerie à l’hôpital de Hull en 2020 avait causé la mort d’un patient. Un coroner a ordonné une enquête publique sur le décès de l’homme de 71 ans et son rapport a notamment qualifié d’« intolérable » le fait qu’un seul appareil de tomodensitométrie était fonctionnel à l’époque.

Pour le ministre Dubé, il ne fait aucun doute que quiconque croira que le gouvernement reste les bras croisés.

« Je voudrais juste que le député se rende compte que tout le monde fait des efforts en ce moment. La situation concurrentielle est excessivement forte. Avec mon collègue du Trésor, nous prenons les moyens pour faire bouger les choses, Madame la Présidente. Restons dans cette situation le moins longtemps possible », a-t-il conclu.

 
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