Les droits de l’homme violés en Belgique ? « Cela fait des années que nous tirons la sonnette d’alarme »

Les droits de l’homme violés en Belgique ? « Cela fait des années que nous tirons la sonnette d’alarme »
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La Belgique fait partie des pays examinés par Amnesty International dans son rapport annuel sur « La situation des droits de l’homme dans le monde ». L’organisation souligne particulièrement la crise de l’accueil des demandeurs d’asile et la situation désastreuse dans les prisons.

Le gouvernement belge a augmenté sa capacité d’accueil des migrants “d’une certaine manière”, peut-on lire dans le rapport. Malgré cela, « La crise de l’accueil provoquée par nos autorités elles-mêmes dure maintenant depuis deux ans et demi, obligeant des milliers de personnes à survivre dans la rue pendant des mois, ce qui porte gravement atteinte à leur dignité et à leurs droits humains. »explique Carine Thibaut, directrice de la section belge francophone d’Amnesty International.

« Ignorant cruellement les milliers de condamnations visant la Belgique, notre gouvernement continue de refuser de déployer des solutions qui permettraient de remédier à cette situation dramatique, comme l’activation du plan de distribution alors même qu’il est inscrit dans la loi »Elle ajoute.

Prisons

Les prisons belges sont surpeuplées, ce n’est pas nouveau. Les prisons belges ont connu de multiples émeutes ces dernières années. Toutefois, le nombre de places disponibles a augmenté en un an. Malgré cette capacité supplémentaire, la population des établissements pénitentiaires du pays explose. On parle de 15% de surpopulation au niveau national, selon les derniers chiffres du SPF Justice.

C’est précisément ce qui inquiète Amnesty International, en raison des effets désastreux que cette situation a sur les droits humains des détenus, notamment un accès insuffisant aux services de base, notamment aux soins médicaux et aux installations sanitaires. « Amnesty International, d’autres organisations et institutions internationales tirent la sonnette d’alarme depuis des années. Pas plus tard qu’en septembre 2023, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe soulignait le manque de progrès dans notre pays en la matière »insiste Carine Thibaut.

Droit de protester

Souvenez-vous de ce projet de loi. Le texte « anti-casseurs » porté par l’ancien garde des Sceaux, Vincent Van Quickenborne. Il prévoyait notamment la possibilité pour un juge d’interdire de manifester pendant trois ans à toute personne reconnue coupable d’actes de violence ou de dégradations lors d’un rassemblement. L’une des préoccupations des syndicats était que cette loi anti-émeute ne devienne une loi anti-manifestation, et menacerait donc également le droit de grève. Le projet de loi a été adopté par le gouvernement, mais n’a pas encore été soumis au Parlement.

« Suite à la mobilisation d’une large coalition d’organisations de la société civile, ce projet a heureusement été abandonné »indique Carine Thibaut. « Afin de sauvegarder ce droit essentiel, nous redoublerons de vigilance et continuerons de sensibiliser l’opinion publique et les autorités au caractère essentiel de ce droit qui a permis tant de progrès »conclut-elle.

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