L’UNRWA manque de « neutralité » mais reste « indispensable »

L’UNRWA manque de « neutralité » mais reste « indispensable »
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L’UNRWA manque de « neutralité » mais reste « indispensable »

Publié aujourd’hui à 2h39

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de Gaza manque de « neutralité » politique mais Israël n’a pas encore fourni de « preuve » des liens présumés de certains membres avec des « organisations terroristes » comme le Hamas, ont conclu lundi des experts mandatés par l’ONU.

Il n’en reste pas moins que l’UNRWA est “irremplaçable et indispensable” aux Palestiniens, a souligné ce groupe indépendant présidé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et chargé par le secrétaire général Antonio Guterres d’une mission d’évaluation sur sa “neutralité”.

Ce rapport très attendu — fruit de neuf semaines de travail en Israël, en Cisjordanie occupée et en Jordanie — contient des « recommandations » que Catherine Colonna a présentées à la presse au siège de l’ONU à New York, après des mois de troubles pour l’UNRWA déclenchés par des accusations de la part de l’ONU. Israël.

« Ce qui doit être amélioré le sera. Je suis convaincue que la mise en œuvre de ces mesures aidera l’UNRWA à remplir son mandat », a déclaré Catherine Colonna. Car « l’UNRWA reste crucial pour fournir une aide humanitaire vitale (…) notamment en matière de santé et d’éducation aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie », reconnaît le rapport. « Beaucoup considèrent l’UNRWA comme une bouée de sauvetage humanitaire. »

« Contenu problématique »

“Mais malgré ce cadre solide, des problèmes liés à la neutralité persistent”, a constaté la mission Colonna. Il s’agit de « cas d’employés exprimant publiquement leurs opinions politiques, de manuels scolaires au contenu problématique provenant du pays d’accueil et utilisés dans certaines écoles de l’UNRWA, de syndicalistes politisés proférant des menaces contre la direction de l’UNRWA et perturbant les opérations humanitaires.

Catherine Colonna a murmuré des manuels scolaires de l’agence onusienne qui seraient antisémites, hostiles aux juifs ou antisionistes. L’UNRWA, qui compte plus de 30 000 employés au service de 5,9 millions de Palestiniens dans la région, est accusée par Israël d’employer « plus de 400 terroristes » dans la bande de Gaza.

Et 12 personnes sont pointées du doigt par les Israéliens pour avoir été, selon eux, directement impliquées dans l’attaque inédite du 7 octobre 2023 menée par le Hamas sur le sol israélien, qui a fait 1.160 morts, principalement des civils, selon un bilan du AFP établi à partir de données officielles.

Aucune preuve

Ces allégations ont entraîné la suspension du financement de pays donateurs comme les États-Unis, même si certains l’ont repris depuis.

« Sur la base d’une liste de mars 2024 contenant des numéros d’identité palestiniens, Israël a publiquement affirmé qu’un nombre important d’employés de l’UNRWA étaient membres d’organisations terroristes. Mais Israël doit encore en apporter la preuve », prévient la mission de Catherine Colonna.

L’ancienne ministre française a précisé aux journalistes que, selon son rapport, “l’UNRWA n’avait pas reçu de preuve d’Israël” d’une éventuelle implication de certains employés palestiniens dans le Hamas et “non pas qu’il n’y avait aucune preuve” de ces possibles liens. . Mais Israël a critiqué le « rapport Colonna (qui) ignore la gravité du problème ».

« Arbre pourri »

“Le Hamas a si profondément infiltré l’UNRWA qu’il n’est plus possible de déterminer où s’arrête l’UNRWA et où commence le Hamas”, a critiqué un porte-parole de la diplomatie israélienne, estimant que “plus de 2.135 employés de l’UNRWA (étaient) membres du Hamas ou du Jihad islamique”.

« Le problème avec l’UNRWA-Gaza ne réside pas dans quelques pommes pourries ; c’est un arbre pourri et venimeux dont les racines sont celles du Hamas », a-t-il dénoncé. Le porte-parole d’Antonio Guterres a assuré que « le secrétaire général a accepté les recommandations contenues dans le rapport de Catherine Colonna » et qu’un « plan d’action » serait mis en œuvre.

De son côté, Philippe Lazzarini, chef de cette agence humanitaire créée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, a promis un “renforcement de (nos) efforts et (notre) réponse à l’un des épisodes les plus graves et difficiles de l’histoire de la Palestine”. personnes.

AFP

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