L’UE menace de suspendre les récompenses « addictives » de l’application chinoise

La Commission européenne entend lutter contre un nouveau service controversé du groupe ByteDance, qui récompense le temps passé devant les écrans.

Publié le 22/04/2024 20h15

Mise à jour le 22/04/2024 20h47

Temps de lecture : 1 min

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Le logo de l’application de réseau social chinois TikTok Lite affiché dans l’App Store d’Apple, à Paris, le 11 avril 2024. (KIRAN RIDLEY/AFP)

Cartes cadeaux en échange du visionnage de vidéos. Bruxelles entend lutter contre ce nouveau service controversé du groupe chinois ByteDance, avec l’ouverture lundi 22 avril d’une enquête visant la nouvelle application TikTok Lite. La Commission européenne menace ainsi de suspendre à partir de jeudi la fonctionnalité du réseau social chinois, qui récompense le temps passé devant les écrans, au risque d’accroître l’addiction.

TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a dévoilé fin mars ce nouveau service en France et en Espagne. La Commission européenne, qui fait office de gendarme du numérique dans l’UE, estime que le mécanisme pose des problèmes « des risques sérieux pour la santé mentale des usagers ».

Cependant, avant son lancement, la plateforme n’a pas communiqué d’évaluation des risques à Bruxelles, conformément à ses obligations au titre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA).

C’est pourquoi l’exécutif européen s’apprête à imposer une suspension du programme de récompenses. La Commission est partie “jusqu’au 24 avril” à la plateforme pour “apportez des arguments pour votre défense”. Un porte-parole de TikTok a déclaré “déçu” de l’ouverture de cette procédure, arguant que le programme de récompenses TikTok Lite “n’est pas accessible aux moins de 18 ans et inclut une limite quotidienne de visionnage de vidéos”.

La Commission européenne a émis un premier avertissement le 17 avril, demandant à la plateforme de fournir sous vingt-quatre heures une évaluation des risques liés à ce déploiement et de détailler les moyens mis en œuvre pour les réduire. Mais “TikTok n’a pas fourni le document à temps”, elle a expliqué.

La plateforme doit fournir son rapport d’évaluation des risques au plus tard mardi et répondre à d’autres questions avant le 3 mai. En l’absence de réponse dans les délais, la Commission européenne peut imposer des amendes allant jusqu’à 1% du chiffre d’affaires mondial annuel du groupe et des pénalités pouvant aller jusqu’à 1% du chiffre d’affaires global annuel du groupe. à 5% du chiffre d’affaires journalier.

 
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