Fou d’organisateur du carnaval, il est aussi sérieux municipal

Fou d’organisateur du carnaval, il est aussi sérieux municipal
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Fou d’organisateur du carnaval, il est aussi sérieux municipal

Publié aujourd’hui à 19h35

« Avant, quand je ne portais que mon chapeau de président du carnaval, je pouvais m’approcher de quelqu’un qui s’était garé malgré les panneaux d’interdiction et lui crier dessus. Mais maintenant que j’ai aussi une casquette municipale, je suis obligé d’avoir une approche un peu différente, un peu plus de maîtrise de moi… »

Frédéric Staehli rit. Président du Carnaval de Morrens depuis dix ans – un événement dont le 28e L’édition aura lieu les 26 et 27 avril – il a rejoint l’exécutif de ce village du Gros-de-Vaud en 2021. De quoi vivre quelques situations schizophrènes.

Règlements à appliquer

« En tant qu’officier municipal, par exemple, j’ai participé à l’élaboration de notre règlement sur l’usage des bâtiments municipaux ; une réglementation que je dois désormais respecter en tant qu’organisateur d’événements. Mon entrée dans la Commune a aussi changé ma façon de voir l’impact du carnaval sur l’organisation scolaire ou le travail de balayage des confettis. Je ne peux plus me dire : la Commune s’en occupe !

Syndicale villageoise, Sandra Hulaas n’a jamais eu d’inquiétude sur les capacités du président du carnaval à s’intégrer dans le fonctionnement de l’Exécutif : « C’est quand même un chef d’entreprise (ndlr : Frédéric Staehli travaux forestiers, terrassement et génie civil Sàrl, qui emploie sept personnes), il sait donc travailler sérieusement et surtout beaucoup ! Et dire que son double rôle lui met même une pression supplémentaire pour bien faire les choses.

Et dans les contacts avec la population ? Un président de carnaval est-il pris au sérieux lorsqu’il s’agit de faire appliquer un règlement ? “Je ne pense pas que cela change grand-chose”, a déclaré le principal concerné. Je pense que les choses se passent plutôt bien, surtout parce que je suis un enfant du village et membre des sociétés locales. Je connaissais tout le monde ici bien avant mon élection !

Pour sa communauté

C’est avant tout pour sa commune que Frédéric Staehli a assumé ces deux rôles. « Le carnaval anime le village, donne du travail aux entreprises locales et crée des moments fantastiques pour les enfants. »

Son moment préféré est la distribution de confettis aux classes pour le cortège et de jetons pour les carrousels. « C’est l’euphorie totale », raconte ce père de trois adolescentes, eux aussi « abasourdis » par le carnaval du village. Quand mes filles étaient encore parmi les élèves, je suis devenue pour elles pendant quelques instants une sorte de super-héros.

Autant dire que ce pur Morrennais attend avec impatience le lancement de ce 28e carnaval, qui sera aussi son 28e puisqu’il a participé à toutes les éditions ! « J’avais 18 ans lors du premier carnaval de Morrens. A l’époque, je jouais de la trompette dans Moudelmuzik, le Guggen de Moudon. Ensuite, j’ai participé à plusieurs éditions avec Jeunesse et j’ai fini par rejoindre le comité en 2012. »

Fête préventive

Si le coup d’envoi officiel sera donné vendredi à 15h28 avec la mini-discothèque pour les enfants, le président municipal lancera les festivités la veille au soir. « Avec tous les gens qui vont travailler après, on fait un « jeudi », notre petite fête à nous avant de nous calmer un peu pour la suite du week-end. Parce qu’après il y a encore pas mal de choses à gérer. Et puis, c’est mon nom sur ce foutu formulaire d’autorisation. Pocama! »

Sylvain Muller est journaliste à la section vaudoise depuis 2005. Il est responsable du bureau d’Echallens et couvre à ce titre l’actualité du quartier du Gros-de-Vaud.Plus d’informations

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