Alors que plusieurs millions d’élèves faisaient leur rentrée scolaire, lundi 2 septembre, un lycéen de 15 ans d’Avignon a été affecté dans le même lycée que celui qui l’avait poignardé il y a un an.
Une situation qui n’aurait jamais dû se produire. Ce lundi 2 septembre, Julien (dont le prénom a été modifié, NDLR), 15 ans, a fait sa rentrée scolaire à Avignon (Vaucluse) dans le même lycée que son agresseur qui l’avait poignardé à plusieurs reprises il y a un an.
« Je suis très stressé, j’ai peur. Je suis resté enfermé dans ma chambre pendant trois jours, je ne me sens pas en sécurité », a confié le jeune homme à BFMTV.
« Une deuxième phrase »
« Je pensais vraiment commencer le lycée normalement avec mes amis. C’est impossible de le faire normalement avec mon agresseur dans le même lycée que moi », poursuit le lycéen.
Pour la mère de la victime, la situation est inacceptable. Depuis plusieurs mois, elle tire la sonnette d’alarme auprès de l’académie d’Aix-Marseille afin, selon elle, d’éviter un nouveau drame.
« Ce n’est pas à la victime de partir. Ce n’est pas à la victime d’avoir une deuxième peine », dit-elle.
« J’ai écrit une dernière lettre à l’académie où je leur ai expliqué que si quelque chose arrivait, je les tenais pour responsables, car ils reçoivent des courriels et des lettres depuis des mois et ils ne font rien », a-t-elle dénoncé.
En 2023, alors qu’il se trouvait au domicile de son ex-petite amie, Julien est blessé au thorax et à la cuisse, et est contraint d’être transporté par hélicoptère au CHU de Marseille.
L’agresseur de Julien, lui aussi mineur au moment des faits, avait été interpellé et placé sous contrôle judiciaire. Mais dans l’attente d’un procès, l’académie d’Aix-Marseille ne souhaite prendre aucune mesure à son encontre.
« Il y a un contrôle judiciaire et une deuxième interdiction de se rendre dans la ville où ils résident tous les deux, mais qui a été levée pour permettre l’inscription au lycée », a précisé l’avocat de la victime.
En attendant une nouvelle décision de l’académie, Julien et sa famille vivent toujours dans l’inquiétude. Le personnel éducatif a été informé de la situation.
