Cancer du pancréas | Une piste à l’étude pour une détection précoce

Cancer du pancréas | Une piste à l’étude pour une détection précoce
Descriptive text here

Le cancer du pancréas pourrait devenir beaucoup moins mortel d’ici 5 à 10 ans grâce à une vaste étude impliquant des chercheurs de l’Université McGill.


Publié à 02h09

Mis à jour à 6h00

L’objectif : augmenter la proportion de ces cancers qui sont détectés au stade 1, alors que le taux de survie à cinq ans est de 80 %. Actuellement, seulement 12 % des patients diagnostiqués vivent plus de cinq ans.

«Nous voulons identifier les patients qui bénéficieront d’un programme de dépistage», explique George Zogopoulos, chirurgien oncologue à l’institut de recherche du CUSM et coauteur d’une étude publiée en avril dans le Journal du Réseau national global de lutte contre le cancer (JNCCN). « Il s’agira de personnes ayant des antécédents familiaux de cancer du pancréas et une mutation génétique favorable au développement de ce cancer. Au Québec, la proportion de la population qui présente ces mutations est plus élevée. »

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO DU SITE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL

George Zogopoulos, chirurgien oncologue à l’institut de recherche du CUSM

L’actrice Angelina Jolie est notamment porteuse d’une de ces mutations à cause d’une grand-mère canadienne-française, selon le Dr Zogopoulos. Ces mutations sont présentes dans 5 à 10 % des cas.

Une personne a 1,5 à 2 % de chances de développer un cancer du pancréas au cours de sa vie. Mais la moitié des cas sont détectés alors qu’il existe déjà des métastases et 30 % à un stade inopérable. « Si nous parvenions à détecter les cas plus tôt, nous pourrions opérer et augmenter le taux de survie. »

Plus courant qu’avant

Le cancer du pancréas est deux fois plus fréquent qu’il y a 30 ans, en raison du vieillissement de la population et de facteurs inexpliqués, selon le Dr.r Zogopoulos. La Société canadienne du cancer estime qu’il y a 7 200 nouveaux diagnostics et 5 900 décès chaque année. Le cancer du pancréas touche un peu plus les hommes que les femmes.

Le Consortium pour la détection précoce du cancer du pancréas (PRECEDE), qui regroupe une trentaine d’hôpitaux, a recruté la moitié des 10 000 patients qui seront suivis pour affiner les critères de dépistage. L’objectif est d’augmenter le taux de survie à cinq ans de 12 % à 50 %.

L’étude publiée dans le JNCCN a détecté la présence de kystes associés au cancer du pancréas, mais uniquement chez les patients ne présentant pas de mutations génétiques associées à la maladie. “C’était inattendu et il faut voir si cela peut être un critère de sélection”, a déclaré le Dr Zogopoulos.

Les programmes de détection précoce de certains cancers sont débattus en raison de la difficulté de distinguer les cas de stade 1 qui progressent si lentement qu’un traitement est inutile. Ce ne sera pas le cas pour le cancer du pancréas, selon D.r Zogopoulos. « C’est un cancer très agressif. Nous ne voulons pas l’opérer lorsque nous le détectons. Nous voulons l’opérer hier. »

Apprendre encore plus

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Protection du caribou des forêts et des montagnes