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Des cas de transmission du virus de la grippe aviaire des oiseaux à d’autres animaux, comme les vaches, mais aussi à l’homme ont alerté l’OMS. Photo illustrative.
SANTÉ – Le virus gagne du terrain. Après avoir décimé les colonies d’oiseaux sauvages puis les élevages de poulets, la grippe aviaire a réussi à contaminer d’autres espèces, dont l’homme. Le phénomène va jusqu’à inquiéter l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La propagation croissante de sa souche H5N1 représente donc un “énorme inquiétude”, a déclaré Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’agence de santé des Nations Unies, ce mercredi 18 avril.
Si, jusqu’à présent, l’ampleur du virus dans les élevages français a diminué grâce à l’arrivée de la vaccination à l’hiver 2023, plusieurs exemples de contaminations inquiétantes ont été enregistrés à travers le monde ces derniers mois. Tout récemment, début avril, les Etats-Unis ont enregistré leur deuxième cas de contamination humaine.
Le patient concerné avait été infecté par une vache laitière, un cas qui reste très rare. Son seul symptôme était une rougeur aux yeux semblable à une conjonctivite et il a pu être soigné. Mais ce n’est pas toujours le cas : en février, un enfant de neuf ans porteur de cette souche H5N1 est décédé au Cambodge. Trois autres décès de ce type ont été enregistrés en 2023 dans ce pays.
Près de 900 cas humains depuis début 2023
Au total, entre début 2023 et le 1er avril 2024, l’OMS a enregistré un total de 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays, dont 463 décès, portant le taux de létalité à 52 %. La principale crainte de l’organisation est que le virus H5N1, qui a démontré « un taux de mortalité extraordinairement élevé » chez l’homme, s’adapte et devient transmissible d’humain à humain. Il n’existe actuellement aucune preuve d’une telle transmission.
Au-delà de la surveillance des humains infectés par des animaux, « Il est encore plus important de comprendre combien d’infections humaines surviennent à votre insu, car c’est là que se produira l’adaptation. du virus, a expliqué Jeremy Farrar. “C’est tragique à dire, mais que se passe-t-il si je suis infecté par le H5N1 et que je meurs”la chaîne de transmission s’arrête. « Si je fais le tour de la communauté et que je le transmets à quelqu’un d’autre, alors vous démarrez le cycle »il expliqua.
Le scientifique estime que les systèmes de surveillance et de détection des infections « ne suffisent jamais » mais note que le dernier cas a été enregistré » dans le pays le plus riche du monde », où des études sérologiques ont été lancées » pour voir s’il y a une transmission entre les éleveurs de vaches et d’autres ».
Chats, porcs et vaches contaminés
Le mode de transmission du virus le plus courant est le suivant : les volailles d’élevage sont contaminées par des oiseaux sauvages infectés, en particulier des oiseaux migrateurs qui transportent le virus sur des kilomètres. Les volailles se contaminent alors entre elles, encore plus violemment lorsqu’elles sont élevées en élevage intensif.
Ces dernières années, plusieurs franchissements de la barrière des espèces ont été constatés, avec des contaminations par des oiseaux provenant de chats, de porcs ou encore de vaches. Au contact d’animaux contaminés, les humains peuvent également être infectés. Reste aux scientifiques à déterminer précisément ce schéma de transmission.
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