Alain Soral s’en sortira bien en prison, décide le Tribunal fédéral

Alain Soral s’en sortira bien en prison, décide le Tribunal fédéral
Descriptive text here

L’essayiste franco-suisse d’extrême droite Alain Soral, condamné pour ses propos homophobes envers un journaliste, devra purger une peine de prison, a confirmé jeudi le Tribunal fédéral (TF).

Le TF a confirmé la condamnation en deuxième instance d’Alain Soral prononcée en octobre dernier. La peine de prison est toutefois réduite de 60 à 40 jours pour des raisons de procédure.

De son vrai nom Alain Bonnet, M. Soral, qui réside à Lausanne depuis fin 2019, avait, en première instance, évadé de prison en Suisse mais avait écopé d’une amende pour diffamation pour des propos insultants à l’égard d’un journaliste de « La Tribune de Genève » qui il l’avait décrite comme une « grosse lesbienne ».

En appel, le Tribunal cantonal a également constaté une discrimination et une incitation à la haine fondées sur l’orientation sexuelle. Après le jugement de deuxième instance, l’essayiste de 65 ans a fait appel et a demandé notamment à être acquitté de l’accusation de discrimination et d’incitation à la haine.

Le langage utilisé est « humiliant », « déshumanisant » et « scandaleux », note la Haute Cour. Pour le TF, il ne fait « aucun doute que le message de l’appelant tendait à susciter et à exciter un sentiment de haine en raison de l’orientation sexuelle », écrit le Tribunal fédéral.

De leur côté, les associations Croix Rose et LOS (Swiss Lesbian Organisation) saluent une « victoire historique » dans la lutte contre l’homophobie, qui fera jurisprudence en Suisse.

Il s’agit de “la première condamnation par la Haute Cour pour incitation à la haine homophobe depuis l’extension de l’article 261 bis du Code pénal”, a expliqué Gaé Colussi, gérant de Croix Rose, dans un communiqué commun.

“Ce jugement envoie un message clair : de tels cas seront désormais pris très au sérieux et de tels propos n’ont pas leur place dans l’espace public”, notent les organisations. Ceux-ci réclament l’extension de la norme pénale « à l’identité de genre, afin que soient condamnées toutes les incitations à la haine queer-phobique, y compris celles visant les personnes trans ».

En octobre, l’avocat d’Alain Soral lui a suggéré de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’ONU appelle au retrait du projet de loi sur l’influence étrangère
NEXT Protection du caribou des forêts et des montagnes