La défense plaide pour l’acquittement dans le procès 1MDB

La défense plaide pour l’acquittement dans le procès 1MDB
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18 avril 2024 – 18h12

(Keystone-ATS) La défense a plaidé jeudi pour l’acquittement du directeur de Petrosaudi lors du procès 1MDB à Bellinzone. Après des généralités géopolitiques, elle a analysé des documents techniques pour convaincre le Tribunal pénal fédéral de l’honnêteté des deux accusés.

Me Daniel Zappelli a ouvert le feu d’une plaidoirie plutôt technique en rappelant que plusieurs griefs ont été abandonnés par le parquet. Il a également déploré l’absence de plusieurs acteurs clés comme l’ancien Premier ministre malaisien Najib Razak ou son conseiller Jho Low.

Abondant de références à Wikipédia, Me Nicolas Rouiller a estimé que le MPC avait ignoré, voire déformé, le contexte dans lequel évoluait Petrosaudi et son directeur. « L’Arabie saoudite est une monarchie absolue et un régime patrimonial », où tout appartient au roi. Un nom comme Petrosaudi ne peut être utilisé sans l’approbation du sommet de l’État.

Dans ce pays patriarcal, l’individu n’est pas libre de ses actes, surtout lorsqu’il appartient à une famille de très haut rang, comme c’est le cas du patron de Petrosaudi, a souligné l’avocat. «Le parquet ne s’intéressait pas à l’Orient compliqué. Il a adopté une approche radicalement fausse.

Le « joker MPC »

Me Myriam Fehr-Alaoui a tenté de démonter les arguments avancés hier par la procureure fédérale Alice de Chambrier. L’ancien employé de Petrosaudi qui a dénoncé le scandale 1MDB a été décrit comme un « farceur commode du MPC » et un « maître chanteur » avéré. Procédant à la relecture de certains documents et déclarations, l’avocate a mis en avant des éléments à décharge pour son client.

L’avocat a également insisté sur la crédibilité des acteurs qui ont évolué autour du fonds souverain et de Petrosaudi – banques, conseillers financiers, experts pétroliers notamment. Ces acteurs seraient les garants du sérieux des opérations menées.

La défense a également souligné la responsabilité de la Malaisie. Cet Etat souhaitait renforcer ses liens avec l’Arabie saoudite, après l’élection de Najib Razak en 2009. Et ce sont les Malaisiens qui souhaitaient également que la joint-venture entre Petrosaudi et 1MDB soit conclue d’ici quelques semaines. Par ailleurs, il appartenait à la seconde de procéder à sa propre évaluation des actifs pétroliers apportés par son partenaire.

1MDB n’a pas été dupe

Concernant la transformation de cette société commune en prêt islamique (dit « murabaha ») – la deuxième arnaque, selon le MPC – Me Zappelli a souligné l’expertise de la Malaisie dans ces montages financiers. Selon lui, 1MDB ne pouvait pas se laisser berner par son partenaire sur ce point.

Evoquant encore « l’Orient compliqué », Me Rouiller a expliqué que la murabaha était une pratique courante en terres musulmanes. On ne peut donc pas y voir une manœuvre malhonnête visant à tromper une nouvelle fois le fonds souverain. « Il n’y a aucun blessé dans cette opération. C’est exactement ce que souhaitaient les partenaires.

La séance se poursuit avec les arguments de la défense sur les accusations.

 
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