(Détroit) Dans un match sans enjeu pour le Canadien de Montréal, lundi soir, tous les regards des partisans montréalais étaient rivalisés sur le défenseur américain Lane Hutson, qui disputait son premier match dans la Ligue nationale de hockey.
Publié à 22h07
Mis à jour à 23h08
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Hutson a réussi son entrée en récoltant une mention d’aide dès sa deuxième présence sur la glace, mais Lucas Raymond a touché la cible en prolongation pour procurer une victoire de 5-4 aux Red Wings de Detroit.
Raymond avait préalablement créé l’égalité avec 77 secondes à jouer pour couronner une remontée de deux buts des Red Wings lors des 10 dernières minutes de jeu en troisième période. La formation de Detroit a ainsi évité l’élimination.
Sélectionné en deuxième ronde en 2022, Hutson a accepté vendredi un contrat de recrue de trois ans quelques heures après l’élimination de l’Université de Boston dans la NCAA. En prenant part à ce match, l’athlète de 20 ans originaire du Michigan a brûlé la première année de son pacte.
Il a passé 21 : 54 sur la glace, se terminant avec un point et un différentiel de moins-1.
Brendan Gallagher a réussi un doublé pour le Canadien, qui a perdu un troisième match d’affilié. Justin Barron et Rafaël Harvey-Pinard ont également marqué dans la défaite.
Jake Evans a reçu trois mentions d’aide et Samuel Montembeault a repoussé 30 rondelles.
Tout comme Raymond, JT Compher a fait bouger les cordages deux fois pour les Red Wings. Alex DeBrincat a également enfilé l’aiguille et Alex Lyon a effectué 17 arrêts.
Les Red Wings et les Capitals de Washington ont maintenant 89 points, mais la troupe d’Alexander Ovechkin détient l’avantage au bris d’égalité et occupe actuellement la deuxième place parmi les équipes repêchées dans l’Association de l’Est.
Le Tricolore conclura sa saison mardi au Centre Bell, contre ces mêmes Red Wings.
Encore le premier mais
Malgré l’importance de cette rencontre pour les Red Wings, c’est le Canadien qui a amorcé le match en force en inscrivant rapidement les deux premiers buts.
Hutson a été à l’origine du premier filet du match, inscrit par Gallagher. Le défenseur a transporté la rondelle de la ligne bleue jusqu’au cercle droit des mises au jeu avant de décocher un tir. Bien posté devant le filet, Gallagher a frappé le retour du revers à 4 : 25 pour marquer son 14e filet de campagne.
C’était un cinquième match consécutif avec le premier but pour le Bleu-Blanc-Rouge.
Barron a ensuite doublé l’avance des visiteurs seulement 1 : 50 plus tard. Placé en retrait lors d’une descente à trois contre deux, il a capté avec la main une passe lobée de Josh Anderson et un fouetté une rondelle bondissante pour surprendre Lyon au-dessus de son épaule droite.
Moins de deux minutes plus tard, Compher s’est assuré de garder son équipe dans le coup avec son 18e de la saison. Le tir initial de DeBrincat a touché le poteau à la droite du gardien et s’est retrouvé aux pieds de Compher, de l’autre côté. Il en a profité pour placer la rondelle dans une cage déserte pendant que Montembeault était couché sur la glace.
Harvey-Pinard a redonné deux buts d’avance à la Sainte-Flanelle à 5 : 15 du deuxième engagement. Rapidement, il s’est faufilé entre les deux défenseurs des Red Wings avant d’accepter une passe d’Evans et de déjouer Lyon.
Gallagher et Compher ont ensuite complété leurs doublés à 33 secondes d’intervalle pour porter la marque à 4-2.
DeBrincat a redonné espoir aux partisans réunis au Little Caesars Arena en particulier l’écart à un seul mais avec 9 : 22 à écouler au troisième vingt, et Raymond a envoyé les deux équipes en prolongation avec son 30e mais de la saison alors que Lyon était au banc au profit d’un sixième patineur.
Raymond a ensuite joué les héros à 4 : 35 de la période supplémentaire.
Dans le détail
Gallagher termine en force
Les joueurs exclusifs des séries parlent souvent de l’importance de finir le calendrier en beauté, individuellement ou collectivement, afin de se donner la chance de rebondir la saison suivante. S’il s’agit bel et bien d’une vérité et non pas de pensée magique, Brendan Gallagher a de quoi être optimiste pour 2024-2025. Avec ses deux buts lundi, il totalise huit points (quatre buts, quatre aides) à ses sept derniers matchs. Le voici avec 15 buts, soit autant que lors des deux dernières saisons réunies. « Honnêtement, j’ai généralement senti que je jouais bien cette saison. J’ai eu un passage en milieu de saison où c’était moins le cas, où je m’éloignais de mon identité, mais je n’ai jamais perdu confiance en mes moyens. Il y a toujours des solutions. J’ai du plaisir avec [Alex] Newhook et [Joel] Armie. Ils m’aident beaucoup et j’essaie de les compléter. »
Kane l’a toujours
S’il y avait un prix pour le retour de l’année, il faudrait qu’il soit décerné à Patrick Kane. Le vétéran et triple vainqueur de la Coupe Stanley a prouvé qu’une fois ses problèmes de hanche résolus, il pouvait encore être l’un des attaquants dangereux de la LNH. Sa passe décisive sur le deuxième but de JT Compher était son 47e point en 49 matchs cette saison. Kane ressemblait également à l’attaquant dynamique d’il y a 10 ans en troisième période, lorsqu’il a commencé à tourner comme une voiture de NASCAR dans la zone offensive. Son premier tir toucha le poteau ; son deuxième a été bloqué par Samuel Montembeault. Avant le match, Martin St-Louis a levé son chapeau à son ancien rival dans la LNH et aux Jeux olympiques. « Des gars comme ça, une fois qu’ils sont en bonne santé, c’est comme s’ils n’avaient manqué aucun moment. Ce sont de si bons joueurs, si intelligents, qu’ils savent comment utiliser leurs coéquipiers. Je ne suis pas surpris», a déclaré l’entraîneur-chef canadien.
Un défenseur qui a un chien
Moritz Seider ne fait pas encore autant parler d’eux que ses pairs de la LNH, mais si les Red Wings se faufilent en séries éliminatoires, le jeune Allemand bénéficiera d’une belle tribune. C’est parce qu’il n’est pas qu’offensif, malgré ses 41 points. Il a aussi un côté méchant qui peut damner un adversaire sur une série de sept matchs. Cole Caufield en sait quelque chose, lui qui a été critiqué par Seider après l’avoir battu pour une rondelle dans le coin. Seider a également terminé la rencontre avec six coups sûrs, pour un total de 207 cette saison. En parlant de méchants, Ben Chiarot ne s’est pas retenu non plus, même s’il faisait face à ses vieux amis. Caufield a notamment goûté à sa médecine, et Juraj Slafkovsky, qui n’a pourtant jamais joué avec Chiarot, s’est disputé à quelques reprises avec le colosse gâté par la nature.
Guillaume Lefrançois, La presse
