La rémunération des patrons des grandes entreprises reste une jungle

Publié le 15 avril 2024 à 05h30. / Modifié le 15 avril 2024 à 05h32.

Onze ans après l’adoption de l’initiative populaire «Contre les rémunérations abusives», également connue sous le nom d’initiative Minder, les salaires des dirigeants des grandes entreprises suisses font à nouveau débat. Le cas de Sergio Ermotti, rappelé à la tête de l’UBS après l’opération de rachat du Crédit Suisse, a notamment fait couler de l’encre après avoir été disséqué par le SonntagsZeitung la semaine dernière. Mais il n’est pas le seul, plusieurs patrons des fleurons de l’économie suisse ont vu leur rémunération augmenter en 2023, sans que les performances de ces entreprises ne décollent.

« Sur les montants absolus, il y a eu une retenue dans les années qui ont suivi la mise en place de l’initiative. Pendant la période covid, il y a eu des baisses, mais depuis la fin de la pandémie on est revenu à une moyenne d’environ 8 millions de francs pour les dirigeants du SMI», constate Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos.