Grâce au #MeTooHôpital initié par Karine Lacombe, des soignants témoignent par centaines

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ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP Karine Lacombe, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à l’hôpital Saint-Antoine de Paris, a lancé le 10 avril l’hôpital #MeToo.

ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Karine Lacombe, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à l’hôpital Saint-Antoine de Paris, a lancé le 10 avril l’hôpital #MeToo.

SANTÉ – ​​Dans un environnement où les soins sont dispensés sans plainte, les femmes s’expriment ouvertement pour la première fois. L’infectiologue Karine Lacombe a mis fin au silence, mercredi 10 avril, en accusant nommément le spécialiste des médias d’urgence Patrick Pelloux de « harcèlement sexuel et moral » Dans Paris Match. Des accusations que l’intéressé réfute. L’infectiologue a ouvert une brèche, et depuis son témoignage, des centaines d’autres se sont rués sur les réseaux sociaux avec #MeTooHospital.

Dans C l’hebdomadaire ce samedi 13 au soir, Karine Lacombe a déclaré avoir reçu en 48 heures une trentaine de messages de soignants, dont certains évoquent des agressions ou des actes de harcèlement sexuel. Celle qui tenait à lancer enfin un #MeToo hospitalier, à l’instar de ce qui s’est fait par le passé au cinéma, dans la presse ou pour les violences conjugales, a en effet souligné que les agressions qu’elle a subies dans les années 2000 étaient loin d’être isolées. .

La jeune génération également concernée

Les nouveaux témoignages de soignants qui se croisent par dizaines toutes les heures sur X (anciennement Twitter) lui donnent raison. « J’ai vécu mon lot de gestes et d’agressions inappropriés (tâtonnements sur les seins, baisers forcés dans les ascenseurs) »écrit une de ces femmes.

De la « microagressions »elle les subissait tous les jours lorsqu’elle était externe, puis interne en médecine dans les années 1990, au même titre que le flirt « extrêmement lourd ». “Imaginez un stagiaire (…) qui arrive dans votre chambre et vous charge sur son épaule comme un sac de pommes de terre et vous emmène, malgré vos cris, dans sa chambre où il a mis un voile rouge sur la lampe de chevet”, elle se souviens.

Depuis des années, ces attaques et humiliations se poursuivent, sans que personne n’y mette un terme. Karine Lacombe a également affirmé que sa propre fille avait été victime de « insinuations sexuelles » lorsqu’elle était encore étudiante en médecine. « Si tu t’ennuies ce soir, il y a la petite à côté, c’est pour ça qu’elle est là. » aurait lancé médecin ” senior “ à un stagiaire, nullement gêné par la présence de la jeune femme. « Ce que j’ai vécu il y a 25 ans continue encore aujourd’hui »elle se lamente, dans la séquence ci-dessous.

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Tu n’es pas assez nu pour que je puisse t’aider »

En effet, on retrouve des témoignages très récents sur la toile. « Clinique privée métropolitaine de Lille, grand groupe, 2021. Le chirurgien et son assistante ont noté les infirmières selon un score de « baisabilité » », raconte une jeune aide-soignante, ajoutant qu’elle n’a pas cédé en demandant aux concernés de “expliquer les règles de leur petit jeu”.

“C’était il y a 3-4 ans », rappelle un autre. «Je nettoyais mon bureau après avoir vu un patient contagieux» » dit celle qui demande alors à un collègue de l’aider. Ce dernier lui répond avec dédain : “Tu n’es pas assez nu pour que je puisse t’aider.”

Expérience choquante également pour ce médecinexterne puis interne à cheval sur les années 2010-20 » qui livre de manière anonyme : « À deux reprises, la main d’un chef s’est retrouvée sur ma cuisse sans que je sache pourquoi ni comment. Tellement abasourdi que je ne pouvais même pas réagir. Et cela aurait pu être bien pire. »

Les hommes sont aussi victimes de ces agresseurs de médecins, à l’image de ce spécialiste de santé publique qui explique qu’il “loin de l’hôpital” à cause de la violence de certains supérieurs hiérarchiques. “J’ai été victime d’homophobie de la part des mêmes personnes qui ont eu des comportements sexistes avec mes collègues féminines”il dit.

Pétrifiées par la peur du jugement et le manque de considération de leurs plaintes, les victimes se sont murées dans le silence. Mais dans la direction des hôpitaux comme dans les syndicats, le sujet est connu de tous. « Cela fait des semaines, des mois, des années que nous essayons de faire connaître cette information. », a insisté Emmanuel Hai, le président du Syndicat Inter des Hôpitaux de Paris auprès de BFMTV. C’est justement pour crever l’abcès que Karine Lacombe a voulu témoigner, et espère désormais que l’accusé « avoir une conscience ».

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