Alors que 99 % des drones et missiles envoyés par l’Iran vers Israël dans la nuit de samedi à dimanche ont été interceptés, la coalition internationale a bel et bien prouvé sa valeur. Cependant, Israël doit changer de stratégie et lancer une vaste opération contre l’Iran et ses mandataires.
Lorsque le porte-parole de Tsahal s’est adressé à la presse hier soir, les Israéliens ont compris qu’une longue nuit les attendait. Était-ce une autre guerre psychologique menée par Israël contre l’Iran ? un message hostile pour empêcher une grève ? Ou bien l’armée et le gouvernement disposaient-ils d’informations encore inconnues du public ? La situation est vite devenue claire : nous étions à l’aube d’une nuit historique, potentiellement l’une des plus sanglantes qu’Israël ait connue. Les mouvements aériens, le conseil des ministres d’urgence et les sources évoquant un événement majeur ne laissaient aucun doute.
Le porte-parole de Tsahal a alors confirmé ces craintes : des dizaines de drones iraniens se dirigeaient vers notre territoire, appuyés par des missiles balistiques. Moment prévu de l’attaque après quelques heures de vol : 2 heures du matin, des avions de combat israéliens s’envolent dans le ciel, les sirènes retentissent, offrant un spectacle digne d’un film Star Wars : une pluie d’interceptions massives et son cortège de feux d’artifice.
Il était évident qu’Israël ne pouvait pas faire face seul à une telle offensive et la coalition internationale est entrée en scène, démontrant une défense aérienne d’une efficacité redoutable grâce à l’aide des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de la Jordanie.
Hélas, la réalité de l’après-7 octobre prouve que la défense ne suffit plus, Israël doit contre-attaquer. La « doctrine » du début de la guerre doit évoluer. Comme l’a souligné à juste titre le porte-parole de Tsahal, l’utilisation de missiles balistiques n’est pas le signe d’une « attaque modérée » ; c’est une déclaration formelle de guerre.
Les prochaines heures révéleront la voie choisie par Israël. Si Tsahal ne frappe pas directement l’Iran mais cible ses mandataires tout en supportant le refus de négociation du Hamas, il faudra exploiter toutes les options : mener une vaste opération contre l’Iran et ses acolytes, y compris à Rafah, sans négliger le front libanais.
