questions médicales soulevées par les critères d’accès

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COLCANOPA

Qui pourra accéder à « l’aide médicale à mourir » demain ? Le chef de l’Etat l’a assuré, en révélant dans la presse, le 10 mars, les contours du futur projet de loi sur la fin de vie : le « Modèle français » en construction ouvrira cette possibilité, mais “sous certaines conditions strictes”. “Dans ce, [la future loi] ne crée à proprement parler ni un nouveau droit ni une nouvelle liberté, mais il trace un chemin qui n’existait pas jusqu’alors.a défendu Emmanuel Macron dans les colonnes de La Croix Et Libérer.

Le parcours législatif est encore long : le texte doit être présenté en Conseil des ministres le 10 avril, avant d’entamer, le 27 mai, un parcours parlementaire de plusieurs mois.

Dans sa version initiale, transmise au Conseil d’Etat le 15 mars, la liste des critères d’éligibilité est déjà fixée. En gage de prudence, sur un sujet hautement sensible : le patient doit “avoir au moins 18 ans” ; « être de nationalité française ou résider de manière stable et régulière en France » ; « pouvoir exprimer sa volonté de manière libre et éclairée » ; « être atteint d’une maladie grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à court ou moyen terme » ; Enfin, « présenter des souffrances physiques ou psychologiques réfractaires ou insupportables liées à cette affection ».

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Sans mettre fin aux débats entre partisans et opposants à cette évolution législative, particulièrement vifs chez les soignants, ces « frontières » qui viennent d’être esquissées suscitent des interrogations très concrètes chez les médecins dont les patients souffrent de maladies graves et incurables. Oncologues, neurologues, cardiologues, médecins en soins palliatifs… : les professionnels que nous avons contactés, au-delà de leurs positions de principe, évoquent les enjeux derrière chaque critère qu’ils seront les premiers à devoir évaluer. Parce que c’est bon ” médecin “ qui devra finalement définir « que la personne remplisse ou non les conditions requises pour accéder à l’aide médicale à mourir »peut-on lire, à ce stade, dans le texte de la loi.

Le « moyen terme », un pronostic vital impossible ?

“Un médecin n’est pas un devin” : l’avertissement vient de toutes les spécialités médicales. Si le pronostic de mort imminente (“dans quelques heures ou quelques jours”selon la définition de ” court terme “) semble possible, l’exercice est plus complexe lorsque le délai est plus éloigné et qu’il se compte en mois.

Cette délicate question du « moyen terme » a justifié, en septembre 2022, que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ouvre la voie à une évolution du droit. Ces personnes dont le pronostic vital n’est pas compromis à court terme « ne trouvent pas de solution à leur détresse dans le cadre des dispositions législatives »soulignait l’instance à l’époque, le « sédation profonde et continue jusqu’au décès »introduite par la loi Clayes-Leonetti (2016), ne peut être déclenchée que pour les dernières heures ou les derniers jours de la vie.

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