ses deux fils victimes de maltraitances présumées dans une garderie

La mère de deux enfants qui auraient été victimes d’actes de violence dans une garderie de Beauharnois a livré un témoignage émouvant à l’émission « Dossiers en cours ».

• Lire aussi : Violences présumées dans une garderie familiale : un jeune homme accusé de voies de fait et de menaces contre des enfants

Ses garçons de trois et deux ans auraient subi des violences de la part d’Hermel Girard, le fils du propriétaire de la garderie.

Il est accusé d’agressions, de menaces et de harcèlement.

La mère, dont l’identité ne peut être dévoilée, indique que ses enfants fréquentaient cette garderie depuis un an. Ils arrivaient parfois blessés, mais la gardienne répondait aux questions des parents en évoquant des chutes ou des collisions.

Un jour, alors que la propriétaire de la garderie devait s’absenter, c’est son fils qui s’est occupé des enfants. Il aurait ensuite crié et eu recours à des violences physiques envers les jeunes enfants.

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Capture d’écran du LCN

Un enregistrement difficile à écouter

Puis, un matin, alors qu’elle se rendait au travail, la mère de deux garçons a reçu un appel qui a tout changé. La police lui a dit, ainsi qu’à son partenaire, que les enquêteurs des crimes majeurs voulaient les rencontrer rapidement et qu’ils avaient des enregistrements à leur faire écouter.

Le couple s’est donc rendu au commissariat.

« Nous ne savions pas vraiment ce que nous allions entendre. Nous l’avons minimisé au début. Nous ne pensions pas que c’était si grave et si intense », raconte la mère.

Ce que la dame a entendu ce jour-là lui a glacé le sang.

«Il criait après mon bébé. Il disait à mon enfant de deux ans de se taire et d’arrêter de parler. On entend quand il s’apprête à faire un geste envers mon aîné et que mon enfant dit « Aïe ! Après, il s’est mis à beaucoup pleurer », raconte la mère.

“Je ne voulais plus l’écouter […] Cela a brisé le cœur de ma mère, cela a brisé beaucoup de choses en moi », ajoute-t-elle.

Sentiment de culpabilité

Même si son entourage tente de la rassurer, la mère ne peut s’empêcher de se sentir coupable de n’avoir rien vu et d’avoir laissé subir un tel traitement à ses enfants.

« J’ai l’impression de ne pas avoir protégé mes enfants comme je le devrais en tant que mère. «C’est lui qui est coupable, mais c’est moi qui me sens coupable», dit-elle.

Ce dernier s’attend à ce que ce sentiment perdure encore longtemps.

«Je crois que jusqu’à la fin du procès, je ne pourrai jamais me débarrasser de la culpabilité que j’ai», dit la mère.

Des enfants traumatisés

La mère souligne également qu’elle a constaté des changements importants dans le comportement de ses enfants depuis ces événements.

«C’est très dur», clame-t-elle.

La famille reçoit beaucoup d’aide du CLSC, mais certaines blessures sont difficiles à effacer.

« Ils ne comprennent pas ce qui se passe, ils ne comprennent pas nos émotions, ils ont peur d’être frappés, ils ont peur des nouvelles personnes, ils ont peur d’être taquinés », explique la mère.

Ses fils doivent réapprendre à faire confiance aux étrangers. Dans leur nouveau CPE, ils sont toujours sur leurs gardes.

«Cela reste certes marqué. Ce sont des gens en qui ils avaient confiance, ce sont des gens qu’ils aimaient », raconte la mère.

Dès qu’ils ont appris ce qui se passait, les parents ont retiré leurs enfants de la garderie, désormais fermée.

«J’ai beaucoup de ressentiment en ce moment. J’espère que ça se dissipera avec le temps[…] Mes enfants sont la chose la plus importante que j’ai au monde et je ne peux pas croire qu’elle ait laissé son enfant blesser mes enfants », déplore la mère.

Pour voir l’interview complète, regardez la vidéo ci-dessus.

 
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