Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi qu’Israël avait fait « ce qu’il avait demandé » pour laisser entrer l’aide à Gaza, un jour après avoir averti le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’il ne procédait pas à un changement radical de politique. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait menacé de mettre fin à l’aide militaire à Israël lors de sa rencontre avec M. Netanyahu, M. Biden a répondu aux journalistes à sa sortie de la Maison Blanche : « J’ai demandé à faire ce qu’ils font », sans répondre à la question malgré leur insistance.
L’autorisation urgente de mesures immédiates “pour accroître l’aide humanitaire à la population civile de la bande de Gaza” décidée par le cabinet de guerre jeudi soir est ainsi intervenue au lendemain d’une conversation tendue entre le Premier ministre israélien et le président américain, conversation au cours de laquelle Joe Biden a indiqué à Benjamin Netanyahu que la politique de Washington concernant la guerre à Gaza « changerait fondamentalement » si Israël ne mettait pas en œuvre une série de mesures concrètes pour faire face à la crise humanitaire.
Le principal risque pour l’État juif ? Les livraisons d’armes américaines pourraient être suspendues
Vendredi, si les Etats-Unis se sont félicités de l’ouverture de nouveaux points de passage vers Gaza, à leurs yeux, pour l’instant, le compte n’y est pas et Israël reste en sursis. Le principal risque pour l’État juif ? Les livraisons d’armes américaines pourraient être suspendues. Vendredi, 40 députés démocrates emmenés par Nancy Pelosi ont demandé à Joe Biden de bloquer la nouvelle livraison d’armes votée la semaine dernière (voir vidéo ci-dessus), qui prévoyait le transfert de plus de 2 000 bombes et de 25 avions F35 pour une valeur de plusieurs milliards de dollars. Depuis le 7 octobre, les États-Unis ont approuvé le transfert de plus d’une centaine de livraisons d’armes à Israël, selon le Washington Postqui cite des sources anonymes au Pentagone et au Département d’État.
