Emmanuel Macron valide le big bang de la formation des enseignants

Emmanuel Macron valide le big bang de la formation des enseignants
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Emmanuel Macron, à l’école primaire Blanche, à Paris, le 5 avril 2024. LUDOVIC MARIN / AP

«On ne se prépare pas de manière idéale» devenir enseignants, “on en décourage même certains”a assuré Emmanuel Macron, vendredi 5 avril, lors d’un déplacement à l’école Blanche, dans le 9e quartier de Paris. Une manière de définir, implicitement, l’objectif du « bing bang » qu’il annonce dans la formation des enseignants.

Pour l’enseignement primaire, le chef de l’Etat veut plus « gérer la formation des enseignants »parce qu’ils entrent, selon lui, « très en retard dans les matières scolaires ». Emmanuel Macron a donc annoncé la création de licences de préparation à l’enseignement scolaire, présentées comme « préparations intégrées ». Ils consisteront en des cours de « Français, mathématiques, histoire, géographie… » et doit permettre d’acquérir le « les méthodes pédagogiques les plus innovantes ». Le concours de recrutement des professeurs des écoles se positionnera désormais à bac+3, au lieu de bac+5 actuellement, à partir de la session 2025. Les étudiants ayant passé cette licence particulière bénéficieront d’un concours réduit.

C’est donc d’un bouleversement de la formation dont on parle. Fini les masters « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF) pour le premier comme pour le second niveau : les futurs enseignants suivront un nouveau type de master en « les écoles normales du 21ee siècle “. Ce « le maître sera très professionnel »promet Emmanuel Macron, avec « dès le début, travailler avec les élèves, évidemment sous surveillance, et progressivement de plus en plus de temps dans les écoles ».

Étudiants fonctionnaires

En première année de master, les étudiants seront étudiants fonctionnaires et rémunérés. Leur rémunération fait toujours l’objet d’arbitrages : le ministère de l’Éducation nationale parle de 1 400 euros net par mois et Matignon de 900 euros net par mois. La deuxième année, ils acquerront le statut de fonctionnaires stagiaires et seront rémunérés 1 800 euros net par mois. Ces étudiants fonctionnaires devront servir des années dans l’Etat, indique l’Éducation nationale, sans préciser leur nombre.

Le gouvernement ne se prononce pas sur le coût global de cette réforme. Un document de travail qui a fuité il y a quelques semaines, et qui Le monde » fait écho, évoquant le chiffre de 607 millions d’euros entre 2025 et 2027. Si ces nouvelles licences et masters doivent voir le jour à la rentrée 2025, des modules supplémentaires devraient être ajoutés, pour les élèves de L3 qui souhaiteraient apparaître pour la première session au printemps prochain, dès la rentrée 2024. A terme, le gouvernement prévoit que 80 % des enseignants des écoles soient recrutés via cette filière post-bac.

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