Un sans-abri battu et poignardé par un groupe de jeunes, un étudiant frappé au visage alors qu’il attendait le métro : deux événements violents se sont produits à la station Lionel-Groulx le même jour, tandis que le sentiment d’insécurité chez les usagers du réseau de métro les transports augmentent.
Publié à 9h15
Mis à jour à 16h06
Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a arrêté cinq jeunes, dont quatre mineurs, soupçonnés d’avoir battu et poignardé un sans-abri à l’entrée du poste Lionel-Groulx, jeudi soir.
Les autorités ont annoncé l’arrestation de quatre personnes âgées de 13, 15, 17 et 18 ans. Les suspects mineurs ont comparu vendredi devant le tribunal pour mineurs. Leur complice présumé, âgé de 18 ans, devrait être inculpé ultérieurement.
Certains des jeunes arrêtés étaient déjà connus de la police.
L’enquête est toujours en cours : un cinquième suspect demeure recherché par le SPVM. L’attaque du groupe de jeunes pourrait être liée au trafic de drogue.
L’attaque s’est produite jeudi soir à l’entrée de la station de métro Lionel-Groulx, à Montréal. La victime a été poignardée vers 20h30. L’homme de 35 ans aurait repris conscience à l’arrivée des policiers et ses blessures ne mettaient pas sa vie en danger. Selon nos informations, il s’agit d’un sans-abri connu dans la région.
Une deuxième attaque
Un autre épisode dangereux s’est produit quelques heures plus tard dans la même station de métro. La fille de la chroniqueuse Nathalie Collard et de l’animateur et chroniqueur Richard Martineau a reçu un coup de poing alors qu’elle attendait le métro, peu avant minuit. Une femme agitée a frappé la jeune femme au visage alors qu’elle se trouvait sur le quai, au moment où les portes du train s’ouvraient.
Une dame s’est approchée pour porter secours à la jeune femme secouée, qui n’a pas subi de blessures graves lors de l’incident.
Aucun agent de sécurité n’était présent au moment de l’incident. Aucune présence policière, a décrit la mère de la victime.
Pas question d’ostraciser les sans-abri. Personne ne blâme les sans-abri. Nous voulons que le métro reste sécuritaire.
Nathalie Collard, chroniqueuse à La presse
Sa fille de 24 ans ne se déplace tous les jours qu’en métro, a précisé Nathalie Collard. “Ce type d’événement arrive peut-être à beaucoup d’autres citoyens chaque mois”, a-t-elle ajouté, soulignant le sentiment d’insécurité croissant des utilisateurs comme elle et sa fille.