L’approche COSMOSS 20 ans après

LA MOBILISATION

L’Approche COSMOSS (Communauté ouverte et solidaire, pour un monde équipé, éduqué et en santé) Bas-Saint-Laurent et ses partenaires soulignaient le 18 mars dernier le 20e anniversaire de ce regroupement d’organismes qui unissent leurs forces pour mieux prendre soin des enfants et des jeunes de Bas-Saint-Laurent. Ce fut l’occasion pour COSMOSS de revenir sur son parcours, mais aussi de présenter les progrès réalisés par les jeunes de la région, ainsi que les défis auxquels ils sont confrontés.

Tout a commencé lorsque la Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent a présenté en septembre 2002 le premier portrait de la situation des enfants et des jeunes du Bas-Saint-Laurent. Ce portrait exhaustif stipulait que si le Bas-Saint-Laurent était une région riche de possibilités et qu’il constituait un environnement exceptionnel, certaines données recueillies révélaient un contexte de défavorisation socio-économique importante.

«Toutes les études et recherches démontrent que vivre dans un tel contexte de vulnérabilité est un fort prédicteur de problèmes de santé et de consommation de services, tant en termes de santé physique qu’en termes de problèmes d’adaptation sociale», explique le directeur général de l’Approche COSMOSS, Emma Savard.

Cette situation a des répercussions directes sur le développement des enfants et leur avenir : leur santé, leur éducation et leur capacité d’adaptation. C’est pour inverser cette tendance que les principaux réseaux ont convenu d’agir en prévention et de manière collective. Même si des défis demeurent, la situation des enfants et des jeunes s’améliore constamment et dépasse aujourd’hui la moyenne québécoise sur les indicateurs de développement, notamment le décrochage scolaire et la préparation des tout-petits à la maternelle.

Notons entre autres le taux de décrochage scolaire chez les garçons, qui est passé de 25% en 2000-2001 à 13,8% en 2019-2020.

« Est-ce grâce à COSMOSS ? Nous ne pouvons pas le dire avec certitude, mais quelque chose de très positif s’est produit dans la région. Serions-nous dans cette situation si nous n’avions pas décidé, en tant que région, de prendre le taureau par les cornes ? On peut se poser la question», affirme Mme Savard.

Des défis demeurent

Parmi les éléments qui demeurent préoccupants pour COSMOSS, son directeur général soulève notamment les enjeux de la sédentarité. Elle rapporte que moins de quatre enfants sur dix, dans les écoles primaires et secondaires, atteignent l’objectif de 60 minutes d’activité physique par jour.

«Cela est particulièrement préoccupant pour nos filles adolescentes. C’est pourquoi nous déployons le programme FitSpirit dans les écoles secondaires du Bas-Saint-Laurent. »

L’augmentation du temps passé devant un écran et la prévalence des troubles mentaux diagnostiqués chez les tout-petits, les enfants et les adolescents ainsi que l’augmentation de la violence dans les relations amoureuses font également partie des préoccupations actuelles de COSMOSS.

« Notre travail n’est pas terminé. Les jeunes sont confrontés à de nouveaux défis, la société change, elle les touche et ce n’est donc pas le moment d’abandonner, après 20 ans de mobilisation. En ce sens, pour le 20ème anniversaire de COSMOSS, nous avons entrepris un exercice de planification stratégique. Il y a eu des consultations avec nos partenaires dans chaque territoire de la MRC et nos partenaires considèrent que COSMOSS est sur son X et que notre mobilisation est toujours pertinente et nécessaire pour le bien des enfants. Il s’agit donc d’un très bon signal et les partenaires souhaitent renouveler leur engagement en faveur du développement de la jeunesse, toujours dans une perspective d’égalité des chances et se disent prêts à relever les défis de la jeunesse d’aujourd’hui. La région pourra continuer de compter sur la mobilisation de différents réseaux pour le bien des enfants de la région. »

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