réactions après des embauches controversées

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«Le respect de la zone de domiciliation doit devenir une priorité»

LE révélations de la «Tribune de Genève» Les récentes problématiques d’embauches dans la Ville ont alimenté les discussions en marge de la séance du conseil municipal qui s’est tenue mardi soir. Un jour plus tard, les élus ont réagi en affichant une certaine mesure – MCG excepté.

Dans un communiqué prévisible, le parti anti-frontière parle de « scandale » et de « dérives inacceptables » concernant l’embauche de plusieurs collaborateurs originaires de régions éloignées de Genève. “C’est sûr que si on recrute sur un marché européen qui compte 300 millions de personnes, on finira toujours par trouver quelqu’un qui a des compétences plus pointues”, estime le conseiller municipal Daniel Sormanni.

Revoir les critères

Comme d’autres à gauche, l’écologiste Omar Azzabi ne veut pas prendre position pour l’instant sur l’engagement de la demi-sœur du codirecteur du Département de l’Aménagement, dirigé par sa collègue du parti Frédérique Perler.

A propos de la nomination du nouveau directeur du Plan d’investissement financier, originaire de région parisienne, le président des Verts Ville constate que la main d’œuvre hautement qualifiée est devenue une denrée rare. Selon les dernières estimations, 100’000 personnes sont portées disparues dans le bassin lémanique. « Même si au niveau de l’opinion publique, un tel choix est difficile à justifier », reconnaît Omar Azzabi.

Selon lui, cette affaire donne l’occasion à la Ville d’établir des priorités en matière de recrutement et de recherche de profils. « Respect de la zone de domiciliation (ndlr : qui comprend la France voisine et une partie du canton de Vaud) doit devenir une priorité pour le Conseil d’administration », insiste-t-il.

Attitude prudente

Cette affaire, qui touche la gestion du département de Frédérique Perler, pourrait-elle nuire aux Verts lors des élections municipales du printemps 2025 ? Omar Azzabi n’y croit pas. « Nous avons répondu aux aspirations de nos électeurs en écologisant et en promouvant la mobilité douce », dit-il.

Du côté du PS et d’Ensemble à gauche, on se garde bien de s’en prendre aux alliés écologistes. « Je refuse de faire un commentaire politique basé uniquement sur un article de presse concernant une situation liée aux ressources humaines. Ce serait tout à fait inapproprié», déclare le conseiller municipal socialiste Manuel Zwyssig.

Même attitude prudente chez EàG. L’élue municipale Brigitte Studer reconnaît “avoir juste lu des faits” qu’elle trouve “surprenants et déconcertants”.

Changement d’époque

Le président du PLR en Ville, Kevin Schmid, constate que les temps ont changé, et les exigences de la population en matière de transparence et de probité avec. “Je suis assez déçu, car cette affaire va, une fois de plus, véhiculer l’image d’une classe politique qui est dans le flou et fonctionne dans une certaine opacité”, regrette-t-il.

Pour lui, la codirectrice du département, Charlotte Malignac, a commis une « grave erreur » en ne prévenant pas au préalable Frédérique Perler qu’elle était la demi-sœur d’un candidat, finalement embauché. “Elle ne peut pas prendre le risque d’exposer ainsi son magistrat”, a-t-il dit, tout en saluant “les compétences” du haut fonctionnaire qu’il a pu observer lors de ses visites en commission.

Le chef du groupe Centre au conseil municipal, Jean-Luc von Arx, fait un parallèle avec la récente nomination du père de la conseillère d’Etat Delphine Bachmann. « Lorsque la personne choisie a des liens familiaux avec un tel manager, cela va forcément créer des jalousies ou drainer des frustrations au sein du service. Même si vous êtes de bonne foi, même si le processus de sélection a été mené de la manière la plus sérieuse possible, les gens ne vous croiront pas. C’est l’époque dans laquelle nous vivons », observe-t-il avec une pointe de fatalisme.

L’entourage de Frédérique Perler a annoncé qu’il procédait à une « révision approfondie » de cet engagement.

Théo Allegrezza est journaliste à la section de Genève. Il couvre notamment l’actualité politique de la ville de Genève. Auparavant, il était correspondant free-lance au Tessin. Diplômé de Sciences Po Paris.Plus d’informations @theoallegrezza

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