« Ce n’est pas bon pour la confiance », la chambre agricole du Lot-et-Garonne sous la tutelle budgétaire du préfet jusqu’au 31 mars

« Ce n’est pas bon pour la confiance », la chambre agricole du Lot-et-Garonne sous la tutelle budgétaire du préfet jusqu’au 31 mars
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l’essentiel
La Chambre d’agriculture est sous la tutelle budgétaire du préfet jusqu’au 31 mars. Le président Serge Bousquet-Cassagne a expliqué pourquoi il n’a pas respecté cette décision.

La dernière séance de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, le 12 mars, a parfois tourné au règlement de comptes. Le compte financier 2023 était à l’ordre du jour de cette assemblée, la première après le mouvement de colère des agriculteurs. Elle a donné lieu à un échange animé entre le préfet Daniel Barnier et le président Serge Bousquet-Cassagne.

Le compte financier retrace la situation exacte des flux financiers pour l’année, donc 2023. Les dépenses s’élèvent à 7 252 805,63 € par rapport à une prévision inscrite au budget rectificatif de 7 369 200 €, soit 116 393,37 € d’économies sur les dépenses prévues. Le chiffre d’affaires s’élève à 7 066 965 €. Le résultat est – 185 840,22 €. Il était de -439 200 € au budget initial.

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Après la présentation de cette ébauche budgétaire, Daniel Barnier a tenu à indiquer publiquement que la chambre était sous sa tutelle budgétaire jusqu’au 31 mars. Cette tutelle conduit à ne dépenser que ce qui est nécessaire au fonctionnement de la chambre. Toute dépense sortant de ce cadre doit être soumise à son accord. Cette situation n’étant pas satisfaisante, il propose à Serge Bousquet-Cassagne une rencontre pour trouver des solutions. Il y en a « à condition que chacun fasse un pas ».

« Pouvez-vous me montrer que vous m’avez envoyé une lettre ? »

Le président de la chambre monta dans les tours. Il n’a toujours pas digéré cette affaire. “Après la séance d’octobre 2023, nous avons mangé ensemble et vous m’avez dit que tout allait bien”, a-t-il déclaré à Daniel Barnier. Le lendemain, j’ai reçu une lettre disant que certaines choses n’allaient pas. J’ai trouvé très cavalier de votre part de ne pas avoir raconté tout cela au début de la séance. Ce n’est pas bon pour la confiance.

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Mais pour Serge Bousquet-Cassagne, la salle n’a pas été mise sous surveillance. « Pouvez-vous me montrer que vous m’avez envoyé une lettre ? Ce n’est pas aujourd’hui que vous allez sortir un reçu du chapeau ou quoi que ce soit. »

Avec ce raisonnement sur la corde raide, la chambre a continué à fonctionner comme avant. Y compris au niveau des investissements. « Nous n’avons pas respecté votre demande de tutelle. Nous avons acheté deux malheureuses voitures. A ma demande, notre comptable a ordonné à la DGFIP de les payer, ce qui a entraîné une interdiction bancaire. Pour mémoire, le coût des deux véhicules « malheureux » est de 40 238 €.

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« La Chambre d’agriculture n’a pas d’interdiction bancaire » ont immédiatement rectifié les services de la préfecture. Ils ont expliqué la procédure. Il appartient au comptable de décider de payer ou non, en fonction des informations en sa possession. Dans ce cas, une autorisation du préfet était nécessaire. Le président Bousquet-Cassagne l’a ignoré. Il a également été précisé que la procuration de l’agent de chambre sur le compte avait été retirée. Les frais ont néanmoins été payés. Le préfet a réaffirmé que la chambre est sous sa tutelle. Jusqu’au 31 mars. Et après ?

 
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